Crédit : Courcoux Marmara / Le Figaro
A 80 milles de l’arrivée (ETA prévue vers minuit), le vainqueur de la première étape est bien parti pour faire la passe de deux, même si on peut toujours s’attendre à tout, notamment avec la nouvelle bascule du vent qui est en train de déjà passer au secteur sud, faible, sur la ligne d’arrivée. Les attardés – et ils sont nombreux – comptent essentiellement sur cette nouvelle donne pour espérer revenir.
François Gabart (Skipper Macif 2010) est, lui, bien parti aussi pour faire une excellente opération au classement général. Quatrième à Gijon (à 47 minutes), il complète le trio de tête à 2,2 milles du leader. S’il reperd du temps évidemment sur Armel Le Cléac’h il en gagne en revanche pour le moment sur tous ses plus proches adversaires : Yann Eliès (Generali Europ Assistance) est 10e à 5,5 milles, Eric Péron (Skipper Macif 2009) est 22e à 8,50 milles. Les deux hommes forts au général cette nuit à Brest risquent donc fort d’être Le Cléac’h et Gabart… mais n’anticipons pas. Tat que la ligne n’est pas franchie…
Bravo les bizuths !
Côté bizuths, quelle leçon ! Dernier à Gijon après une étape catastrophique, le jeune Portugais Francisco Lobato (ROFF/Tempo-Team) semble en état de grâce cette fois : 4e à 2,90 milles, il mène la danse des rookies et peut encore aller chercher un podium d’étape ! Superbe course aussi de son plus dangereux poursuivant, pourtant bizuth lui aussi : Anthony Marchand (Espoir Région Bretagne), cinquième à 3,60 milles du leader ! Ces deux-là ont désormais un double objectif : tenter d’accrocher un podium d’étape à Brest et prendre du temps au classement bizuths, dont le leader Yoann Richomme est 19e à 8,70 milles, alors que Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) est toujours en course pour le podium d’étape des débutants dans l’épreuve : son pointage en 17e position à 7,40 mille équivaut pour l’instant à la troisième place des bizuths sur cette deuxième manche.
Enfin, pour l’heure les écarts sont relativement importants. Pour imager : la tête de flotte est au nord de Groix quand les derniers ne sont qu’au phare des Birvideaux, au nord de Belle-Ile. Les vitesses – de l’ordre de 6 nœuds en tête, Le Cléac’h est le plus rapide – sont à mettre évidemment en relation avec les écarts : à partir du 7e (Jeanne Grégoire, Banque Populaire, à 4,4 milles) on est à plus de 4 milles du leader. Et à partir du 15e (Nicolas Lunven, Generali), on accuse un retard supérieur à 6 milles, soit grosso modo une heure à l’heure où nous écivons ces lignes. Les 14 derniers, eux, sont à plus de 10 milles du meneur. Sans préjuger des douze dernières heures de course, il faudra probablement sortir les calculettes ce soir à Brest !
Source : La Solitaire