La Solitaire du Figaro / Anthony Marchand, Prince des bizuths

Arthur Le Vaillant (Philia Promotion Immobilière) a signé la meilleure performance des bizuths sur la dernière étape(20e). Mais au général du classement Bénéteau des bizuths, c’est Anthony Marchand, le skipper d’Espoir Région Bretagne qui s’impose, devant Yoann Richomme (DLBC) et Bernard Stamm (Cheminées poujoulat). On retiendra encore le talent du Portugais Francisco Lobato (ROFF/Tempo-Team).

Crédit : Courcoux Marmara / Le Figaro

Anthony Marchand (Espoir Région Bretagne) est donc le nouveau Prince des bizuths. Un titre qui compte dans une carrière de Figariste. Toujours dans le coup, le pensionnaire du Pôle Finistère Course Au Large a été d’une régularité exemplaire et ne s’attendait pas lui-même à être à pareille fête : il termine 15e au classement général, déjà un exploit. Sur les quatre étapes, Anthony termine, dans l’ordre chez les bizuths : 3e à Gijón, 2e à Brest, 1er à Kinsale, 3e à Cherbourg-Octeville. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes : le Briochin mérite largement sa couronne. Au général du classement Bénéteau des bizuths (avant jury), il s’impose pour 55 minutes et 12 secondes devant Yoann Richomme (DLBC). Celui-ci l’a menacé jusqu’au bout, dans un joli duel qui a tenu tout au long des quatre étapes de cette Solitaire 2010. Auteur d’une très solide et superbe première étape – 7e à un peu plus d’une heure seulement d’Armel Le Cléac’h à Gijón – Yoann Richomme fut d’ailleurs le tout premier leader des rookies. Et il n’a du abdiquer que sur la dernière étape, qui pouvait encore tout remettre en cause puisque Yoann n’avait que 18 minutes à reprendre sur Anthony.

Lobato méritait mieux
On notera encore que chacune des quatre étapes a accouché d’un vainqueur différent chez les bizuths : Yoann Richomme à Kinsale, Francisco Lobato à Brest, Anthony Marchand à Kinsale et Arthur Le Vaillant à Cherbourg-Octeville. Il y a eu du jeu, donc, auquel se sont mêlés aussi par épisodes Damien Cloarec (Port de Plaisance Roscoff) et Loic Le Garrec (Société Pouliquen) mais sans pouvoir véritablement inquiéter leurs petits camarades.
Reste le cas, très particulier, du Portugais Francisco Lobato (ROFF/Tempo-Team). Passé totalement à côté de sa première étape, il a appris à ses dépends qu’à La Solitaire, la moindre erreur se paie cash et au prix fort : 45e et dernier, avec sept heures de retard à Gijón ! C’était mission impossible pour se remettre d’une pareille déconfiture… et pourtant, malgré cet énorme handicap, Francisco termine 36e de cette Solitaire et 5e bizuth ! Car passée cette première étape à oublier, le Lusitanien a épaté son monde : il termine 6e à Brest (entre Kito de Pavant et Yann Eliès…) puis 9e à Kinsale ! Toujours rapide et croyant dur comme fer en ses options sans s’occuper de la flotte, il perturbe même les cadors, peu habitués à voir un bizuth venir les titiller aux postes avancés des pointages. Francisco, lui aussi est un grand espoir du Figaro.
Enfin, pour conclure sur ce thème de l’insolente jeunesse, récurrent depuis le départ du Havre, on peut encore se pencher sur cette dernière statistique : à l’arrivée de chacune des trois premières étapes il y a eu au moins un bizuth dans les dix premiers. Yoann Richomme (7e à Gijón) et Anthony Marchand (8e à Kinsale) sont allés visiter ce Top Ten une fois chacun. Francisco Lobato y a pointé deux fois son étrave : 6e à Brest, 9e à Kinsale. On connaît beaucoup d’autres habitués du circuit qui aimeraient pouvoir revendiquer ce genre de résultats.

Source : la Solitaire