Crédit : JM Liot / TFV 2010
Pas le temps de célébrer ce joli succès pour autant ! Le grutage des bateaux est en route et les premiers équipages partiront ce soir pour Port-Camargue, leurs Farr en remorque.
Alors, quel bilan au départ de Royan ? Nouvelle-Calédonie, deuxième aujourd'hui du parcours banane, mène toujours au général. Rien n'est gagné pour autant pour les hommes de Bertrand Pacé : Courrier Dunkerque, toujours deuxième, ne va rien lâcher. Pierre Pennec, tacticien pour Nouvelle-Cal, déplore d'ailleurs « un petit coup de mou pendant deux jours, de Talmont à Royan, » mais assure que « c'est normal d'avoir des bas sur trois semaines de course. » Daniel Souben se souvient d'ailleurs de sueurs froides au début de la Méditerranée en 2008 : « Nous avions 45 points d'avance en arrivant à Saint Cyprien. Après les deux premiers jours de régate, nous n'en avions plus que 9 ! ». L'avance peut donc fondre rapidement sous le soleil méditerranéen et forcément, lorsqu'on est deuxième avec 30 points d'écart, on a envie d'y croire très fort ! TPM - COYCH s'accroche à la troisième place et essaye de garder Ile-de-France 2010 à distance - cinq points d'écart ! Chez les amateurs, Ville de Genève - Carrefour Prévention est toujours en tête mais se méfie « de Purflo - Les Thermes Marins - St Malo, très régulier depuis le début, » selon le co-skipper Bruno Barbarin, « et de Mummaduck. » Jeu ouvert aussi chez les étudiants, où CSC - HEC - Ecole Navale garde le spi turquoise du leader, mais où Team SOG - Safran attaque fort derrière.
Bilan météo, également. Depuis Dunkerque, le vent a rarement dépassé les 18 nœuds, la houle ne s'est levée qu'à Talmont et les courants ont été prépondérants. Barbarin s'en amuse : « Nous espérons des conditions un peu plus musclées en Méditerranée. Les Suisses ont la réputation d'avoir des facilités dans le petit temps uniquement, et nous aimerions bien montrer l'inverse ! »
Avant le mistral ou la tramontane, 600 kilomètres entre Charente-Maritime et Gard : un autre type de navigation entre les tournesols attend les équipages et leurs équipes d'assistance. Et lundi, la reprise des régates côté Sud !
Le classement général provisoire :
1 Nouvelle Calédonie 78 points
2 Courrier Dunkerque 108 pts
3 TPM 158 pts
4 Ile-de-France 2010 163 pts
5 Groodeverci 171 pts
6 Oman 182 pts
Ils ont dit - le bilan en Manche et en Atlantique des trois leaders :
Pierre Pennec, tacticien de Nouvelle-Calédonie :
« Notre bilan est très positif en vitesse, en communication à bord. Nous avons vraiment très bien commencé le TFV, avec jusqu'à 40 points d'avance sur le deuxième. Un petit coup de mou pendant deux jours entre le parcours côtier qui nous a amené à Royan, et la banane d'hier. Mais c'est normal d'avoir des bas sur trois semaines de course. Nous attaquons la Méditerranée avec beaucoup de confiance. L'équipage a beaucoup tourné, surtout en début d'épreuve. Cela a été un point fort : tous arrivaient sur le bateau avec beaucoup d'énergie et prenaient vite leurs repères. Depuis une semaine, nous tournons moins et la fatigue se fait sentir. Les trois jours de pause avant la Méditerranée vont faire du bien. Et trois nouveaux équipiers arriveront, dont Bernard Mallaret, qui a gagné plusieurs fois le TFV. Michel Cohen, qui est de Marseille, reviendra aussi. Ce sont des très bons !»
Bruno Barbarin, co-skipper de Ville de Genève - Carrefour Prévention :
« Nous sommes dans nos objectifs : être dans les trois premiers au classement amateur, et dans les dix premiers au général. Nous avons plus d'expérience en Méditerranée qu'en Atlantique, donc contents d'avoir très bien navigué. Depuis Dunkerque, nous avons beaucoup progressé à bord du bateau, en communication. Nous avons su être dans les bons coups tactiques et stratégiques. Nous avons changé de voiles et le bateau va beaucoup mieux cette année. Nous nous méfions de Purflo - Les Thermes Marins - St Malo, très régulier depuis le début, et de Mummaduck. Ca va jouer jusqu'à la dernière journée ! »
Billy Besson, barreur de CSC - HEC - Ecole Navale :
« Le bilan en Atlantique est assez positif. Nous ne pensions pas être à cette place-là avec des étudiants comme Team SOG - Safran, qui sont de supers compétiteurs. Du coup, nous sommes contents. Ce n'est jamais facile d'être leader. Quand on est derrière, on peut gagner des places. C'est beaucoup plus dur de rester premier, de défendre sa place. L'équipage ne va pas changer en Méditerranée. Nous gardons les mêmes têtes : elles sont sympas, elles sont joyeuses. On ne change pas une équipe qui se marre ! »
Source : Tour Voile