Poussé par un flux de Sud-Ouest relativement soutenu, autour de 25 noeuds, Sodebo gagne rapidement dans l’Est, sur la route de la maison. « Nous mangeons notre pain blanc en ce moment. C’est bien pour attraper ce vent de secteur Ouest que nous sommes montés si haut depuis les Antilles, » explique le skipper. « Je navigue à plus de 24 noeuds de moyenne, sous gennaker avec un ris dans la grand voile et une mer de trois-quarts qui a tendance à soulever le bateau par l’arrière. Nous ne sommes pas sur le bord avec le foil et, sur certaines vagues, le bateau dévale la pente à fond et le flotteur sous le vent s’engage dans l’eau. C’est chaud par moment. Cela remet un peu de stress, là où tu n’en as plus quand tu navigues sous foil. »
Le skipper a touché ce vent favorable pour mettre le clignotant à droite sans avoir à trop s'approcher des grands bancs où la densité des pêcheurs et des cétacés rend les choses bien angoissantes. « J’ai retrouvé depuis une visibilité parfaite et, même s’il y a de la mer, je préfère ça à la glisse en aveugle. »
Thomas a encore de 24 à 36 heures devant lui à ces vitesses, avant de buter dans une nouvelle dorsale anticyclonique. Sur la fin du parcours, les fichiers météo laissent présager une arrivée en douceur sur la Bretagne pour le milieu de semaine prochaine.
Source : Sodebo