La Solitaire du Figaro / On est solidaire sur La Solitaire

Thomas Rouxel, sur Crédit Mutuel de Bretagne a passé une nuit difficile. En effet, son pilote automatique étant défaillant, il n'a pas pu lâcher la barre un seul instant. Il n'a pas non plus lâché sa VHF, conversant ainsi avec ses concurrents qui, les uns après les autres, lui ont donné de précieux conseils pour remettre en service ce pilote indispensable au repos du marin. Belle démonstration de solidarité: que le meilleur gagne, oui ! Mais à armes égales.

Crédit : Courcoux-Marmara/Le Figaro
Clair-obscur
 «Il faudra bien réussir à lâcher la barre avant le Raz de Sein pour prendre un temps de repos indispensable avant d'attaquer le golfe de Gascogne, sous spi» expliquait Thomas Rouxel alors qu'il larguait les amarres de Crédit Mutuel de Bretagne, hier, en fin de matinée au Havre. Une sage résolution que Thomas a bien failli voir se transformer en vœu pieux dès la première nuit de course. En effet, son pilote automatique l'a lâché et sans pilote… Pas moyen de décrocher le temps d'une sieste, courte, certes, mais réparatrice. Sauf que la grande et vieille dame qu'est la Solitaire veillait au grain et au respect de la tradition. Et c'est ainsi que, via la VHF, Thomas Rouxel a reçu des autres concurrents une foule de conseils pour l'aider à remettre en service son pilote automatique défaillant. Commencée par la face obscure, sa nuit s'est achevée, éclairée par les lumières de ses adversaires.

 «Cette première étape peut être décisive avec les points critiques qu'il y a à franchir dans les premières 48 heures. La moindre erreur coûtera cher. Je ne sais pas si cela va être mon année, mais il faut toujours y croire. Malheureusement, je ne suis pas le seul à penser cela…» déclarait Thomas avant le départ du Havre.

Source : Crédit Mutuel de Bretagne