Crédit : Courcoux Marmara / Le Figaro
« C’était la plus belle étape que j’ai jamais disputée en Figaro ! Il y a avait plein de chose à faire tout le temps : les courants à négocier, le passage du front, la dorsale, etc. Je pense que je suis passé plusieurs fois en tête… et plusieurs fois 30e aussi ! C’était vraiment passionnant, c’est ça que l’on vient chercher sur la Solitaire du Figaro ! », se réjouit François Gabart à son arrivée à Gijon.
« J’ai eu un bon feeling dès le départ. Je me sentais serein. Le fait de partir devant (Eric a mené la flotte pendant les 24 premières heures de course, ndr) facilite les choses aussi : on peut choisir plus facilement sa stratégie. Le deuxième soir, j’ai eu un coup de mou, j’ai fait une erreur tactique, ensuite, la flotte s’est resserrée, le coup stratégique suivant fut, lui, fructueux et je suis revenu sur la tête de flotte », raconte Eric Péron.
« On est beaucoup plus zen lorsqu’on est devant ! »
Heureux, forcément, et ils peuvent l’être, les deux Skippers Macif ont, chacun à leur façon, su déjouer les pièges de cette étape redoutable, piégeuse, usante. « J’ai bien tiré sur le bonhomme mais c’était toujours maîtrisé. J’ai navigué proprement. J’ai bien mangé, quand il le fallait ; bien veillé, quand il le fallait aussi mais j’ai réussi à dormir en début de course : on est beaucoup plus zen lorsqu’on est devant ! Et puis j’ai l’impression que depuis mon accident, cet hiver (très mauvaise chute de ski, ndr), je suis plus résistant au mal… », note Eric Péron.
Crédit : Courcoux Marmara / Le Figaro
« Je n’avais jamais autant repoussé les limites du sommeil »
« J’ai vraiment dépensé beaucoup, beaucoup d’énergie sur les 48 premières heures de course. Je n’avais jamais autant repoussé les limites du sommeil, mais sans prendre de risques. Ensuite, pour moi, cela s’est joué dans le Four (passage pointe bretonne, ndr) : j’étais avec Armel (Armel Le Cléac’h, vainqueur de l’étape, ndr), j’ai pris une option un peu plus à terre que lui, il m’a pris un mille environ, ensuite, il a creusé… Je prends donc un peu de retard sur lui, mais j’ai aussi engrangé de l’avance sur beaucoup d’autres concurrents ! Je suis ravi ! Vraiment ravi de cette étape et de ce résultat ! », explique François Gabart.
De fait, sur la Solitaire du Figaro, chaque minute de gagnée peu peser lourd à la fin de l’histoire. Ce qui est pris n’est plus à prendre. Ce qui est perdu est perdu. Alors, au-delà de la satisfaction purement sportive d’avoir régaté aux avants postes une bonne partie de cette étape usante et riche à la fois, les deux Skippers Macif peuvent savourer le léger mais réel avantage qu’ils enregistrent ce soir sur une grosse majorité de la flotte.
Rien n’est joué bien sûr et le jeu, justement, reprendra mardi prochain, 3 août pour la seconde étape de cette Solitaire du Figaro 2010 : 418 milles de transgascogne « retour », vers Brest… à suivre !
Source : Macif Côté Mer