Crédit : B.Stichelbaut
Entre deux Solitaire du Figaro.
Istanbul Europa Race, Transat Jacques Vabre sur Foncia de Michel Desjoyeaux, navigations en méditerranée sur le maxi multicoque Banque Populaire V de Pascal Bidgeorry, Tour de France à la voile, Transat AG2R avec Yann Eliès sur Generali, Jérémie Beyou, en véritable compétiteur, a enchaîné les navigations depuis l’été 2009. Jérémie Beyou : « Les étapes que j’ai courues sur le Tour de France m’ont pemis de reprendre mes repères de navigation en Manche et autour de la Bretagne avant la Solitaire. A bord de Foncia et de Banque Populaire V, les navigations m’ont immergé dans une optique de tour du monde. En Figaro, je me suis entraîné en Bretagne depuis le mois de février et j’ai couru une transat. J’ai convoyé mon Figaro en solitaire jusqu’au Havre pour me remettre dans le coup ».
Objectif Vendée Globe.
Après une première campagne en monocoque Imoca 60, Jérémie n’a qu’une envie, être de nouveau au départ en 2012. En recherche de partenaire, toutes ses navigations l’orientent vers cet objectif : « J’ai préféré courir uniquement la Solitaire sur le circuit Figaro afin de courir également sur de gros bateaux. J’aimerais racheter un bateau et pourquoi pas celui sur lequel j’ai couru aux couleurs de Delta Dore. Peu de projets sont en avance à cause d’une conjoncture difficile. Je ne suis pas en retard, ma structure est prête mais j’ai besoin de trouver un ou plusieurs partenaires. »
La Solitaire 2010.
Avec un parcours qui parait à priori classique, la 41ème édition de la Solitaire du Figaro est plus difficile qu’en 2009 selon Jérémie Beyou : « Le parcours est plus dur, plus long, plus escarpé. Les côtes de la Manche seront plus nombreuses, le parcours en Atlantique sera plus long. Il faudra être en éveil parce qu’il y aura de quoi jouer : nous allons passer la pointe Bretagne et le Fastnet à deux reprises, ce sera vraiment moins simple. Le jeu va être très ouvert. »
Deux façons de gagner.
La victoire … Jérémie l’a conquise en 2005 et voit cette année deux façons de l’atteindre : « Soit on l’obtient au tapis rouge parce qu’il y a des coups à tenter et qu’on les prend, soit il faut rester placé sur les quatre étapes. En 2009, j’ai tenté des coups qui m’ont permis de gagner deux étapes. C’est le poids de l’expérience qui m’a donné le culot de prendre des options que je n’aurais jamais osées auparavant ! »
La première étape.
Au départ du Havre, les 45 skippers ont 515 milles à parcourir jusqu’à Gijon en Espagne. Aucune marque n’est à virer, seulement quelques îles à laisser à babord ou à tribord, de quoi laisser le jeu très ouvert. Jérémie Beyou : « Il y aura des petits coups à faire. Si on prend la pointe du Cotentin par le large, c’est mieux pour le vent, par la côte c’est mieux pour le courant. Il y aura donc un premier choix à faire. Entre la Hague et Portsall ce sera à peu près tout droit avec du vent de nord d’une bonne quinzaine de noeuds. En arrivant devant l’Aber Wrac’h, en fonction de l’heure, il faudra peut-être se protéger du courant parce que les coefficients de marée seront forts. Ensuite, ça se corse un peu en passant le chenal du Four jusqu’au raz de Sein parce que le vent sera plus faible avec l’arrivée de la dorsale. Mais nous ne savons pas si elle sera peu ou très active … Ce n’est jamais simple à négocier. Le golfe de Gascogne se descendra au portant. Le vent devrait tenir jusqu’à Gijon mais il faudrait éviter d’arriver en milieu de nuit, le vent peut tomber. Je vois des écarts assez faibles entre les concurrents, il ne devrait pas y avoir de grandes options météo. »
Source : Jérémie Beyou