IMOCA / Le Vendée Globe, ils en rêvent ...

Ils ont usé leurs fonds de cirés sur les mêmes bancs que les Vincent Riou, Armel le Cléac’h, Yann Elies. Ils font partie de cette génération de marins talentueux qui accumulent les expériences de Solitaire du Figaro en Trophée Jules Verne. Ils rêvent de pouvoir être au départ en 2012 et mettent les moyens nécessaires pour y parvenir. Sébastien Audigane, Charles Caudrelier ou Nicolas Troussel feront tout pour être prêts en 2012 voire en 2016 si besoin…


La petite entreprise de Sébastien Audigane
Sébastien Audigane est un garçon méthodique. Il a gardé de ses années de préparation olympique une discipline évidente dès lors qu’il s’agit d’atteindre ses objectifs. Il sait aussi, pour l’avoir vécu plus souvent qu’à son tour, à quel point le recherche de partenaires financiers est un sport autrement plus rude que de se bagarrer sur l’eau pour une première place. De toutes ses expériences il en tiré deux leçons qu’il s’efforce d’appliquer à la lettre. Premièrement, il ne faut jamais s’arrêter de naviguer. Depuis deux ans, Sébastien Audigane fréquente assidument le monde des IMOCA : embarqué avec Kito de Pavant sur l’Istanbul Europa race, il accompagne encore le skipper de la grande Motte sur la transat AG2R Concarneau Saint-Barth ; l’occasion durant les longues heures de route entre la Bretagne et les Antilles d’échanger sur la réalité d’un Vendée Globe. C’est la même logique qui l’a encore poussé à accompagner Marc Guillemot dans le Tour d’Espagne… et de remporter l’épreuve avec panache.
Mais comme naviguer ne suffit pas, Sébastien a déjà constitué le noyau dur de sa future équipe technique. Un partenaire pour l’aider à démarcher les futurs sponsors, et une petite équipe qui travaille déjà les grandes lignes du projet : direction technique, logistique, communication, Sébastien Audigane peut d’ores et déjà s’appuyer sur des collaborateurs qui ont fait leurs preuves dans le milieu. Une garantie pour un éventuel bailleur de fond.

La montée des marches de Nicolas Troussel
Nicolas Troussel a choisi lui une voie légèrement différente. Pour le double vainqueur de la Solitaire du Figaro, il fallait avant toute chose marquer une rupture nécessaire avec la série qui lui a permis de se faire un nom dans le monde de la course au large. Mais le Figaro manque encore d’exposition médiatique vis à vis du grand public quand on veut aller sur des projets plus ambitieux. Il a donc choisi de passer la main pour se consacrer à d’autres challenges dont les résultats espérés devraient lui permettre d’accéder enfin à son rêve. Toujours soutenu par le partenaire qui lui a permis de révéler son talent en Figaro, il a choisi de s’aligner au départ de la Route du Rhum qui reste la plus mythiques des courses transatlantiques. Faute d’un budget suffisant, il courra donc en Class 40, en espérant qu’un podium, voire une victoire, lui permettront d’attirer quelques contacts potentiels. Son partenaire actuel, une grande banque mutualiste continue de le soutenir et joue de ses réseaux pour l’aider dans sa quête.

Le projet de Charles Caudrelier
Charles Caudrelier avait, quant à lui, le projet d’enclencher une démarche basée sur l’Analyse des Cycles de Vie. En collaboration notamment avec l’Ecole Polytechnique de Lausanne, il voulait promouvoir un projet écologiquement responsable où tout était passé au crible du bilan écologique : capacité de recyclage du bateau après son usage en course, analyse des sites de construction de manière à limiter les déplacements, recherche de matériaux innovants issus du recyclage, élimination des énergies fossiles au profit des énergies renouvelables pour le fonctionnement du bateau… Bref ! Un projet ambitieux qui voulait faire le pari que l’on pouvait concilier respect de l’environnement et performance. Faute de partenaires, Charles a choisi provisoirement de donner la priorité à d’autres projets. Coéquipier de Marc Guillemot sur les deux dernières Transat Jacques Vabre comme sur le Tour d’Espagne, il continue néanmoins de rester en connexion directe avec le milieu des monocoques IMOCA… Si ce n’est pas 2012, il reviendra en 2016 encore mieux préparé.

Source : Vendée Globe