Tour d'Espagne à la voile / C'est parti !

Malgré le ciel menaçant sur les collines basques et le plan d'eau, plus de 2000 personnes et 120 bateaux spectateurs étaient réunis à Hondarribia pour assister au coup d'envoi de la première édition de la Vuelta a España a Vela, tour d'Espagne à la voile. La star de l'étape, Iker Martinez, originaire de la région, a été chaleureusement applaudi par les supporters basques ce matin en quittant le quai pour rejoindre la zone de départ à bord de Movistar.

© Vuelta a España a Vela

"J'ai toujours rêvé de voir une course comme celle-ci partir de cet endroit. C'est formidable pour les gens d'ici de pouvoir assister à un tel événement et je suis très fier d'y participer à bord de ces fabuleux bateaux", confiait hier le skipper basque, qui a tiré ses premiers bords en Optimist sur le Rio Bidasoa séparant Hondarribia de Hendaye. Son public a été comblé aujourd'hui car c'est Movistar qui a pris le meilleur départ, devant ses principaux adversaires, Safran et PRB. La flotte s'est élancée à 12h00 sous grand-voile haute et gennaker pour effectuer un aller-retour au reaching vers une première marque de parcours, à 1,5 milles de la ligne. Lorsqu'ils ont bordé les voiles pour commencer le louvoyage vers l'ouest, l'ordre des bateaux restait inchangé. Movistar menait toujours la danse, à deux ou trois longueurs à peine des 60 pieds Français.

"Ça s'annonce tactique"
Le vent d'ouest compris entre 6 et 9 noeuds au départ devrait se renforcer dans l'après-midi, puis retomber à mesure que la flotte s'approchera de Santander. "Je crois qu'on ne va pas arriver tôt !", confiait ce matin Jean Le Cam, qui navigue à bord de PRB aux côtés de Vincent Riou. "Il n'y a pas beaucoup de vent et d'après les fichiers météo, la manche devrait se courir au près, mais la situation est très variable ici. Il y a une petite dépression dans le Golfe avec un centre dépressionnaire qui peut bouger rapidement et qui peut faire des variations de vent, et on a une côte très haute ici sur le Nord de l'Espagne avec des effets de côte qui peuvent être importants".

"Il y aura peu de vent au départ, puis ça va se renforcer à 16-17 noeuds, pour mollir de nouveau à l'arrivée (...), précise Sébastien Audigane, à bord de Safran. "Avec le vent d'ouest, ça va être du louvoyage jusqu'à l'arrivée. Je n'ai pas encore pris les dernières infos, mais hier les fichiers nous faisaient faire un bord en bâbord pour aller chercher une bascule et ensuite pas mal de bords à tirer avec les autres bateaux, donc ça s'annonce tactique !"

Si les trois favoris pointaient logiquement en tête dès le départ, le jeu devrait rester ouvert pour cette première étape. Le passage de la marque de parcours à San Sebastian pourrait créer un resserrement de la flotte, tout comme l'arrivée à Santander, où la ligne sera mouillée devant le yacht-club, dans une baie très étroite. "Le vent sera plus faible à l'arrivée et on risque d'avoir pas mal de courant dans la baie de Santander, donc rien n'est fait", conclue Sébastien Audigane.

Les outsiders ont donc un coup à jouer dans cette première étape. C'est le cas de Pakea, qui aura à son bord un Basque spécialiste du plan d'eau. "Nous sommes conscients de manque de performances de notre 60 pieds, plus ancien que le reste de la flotte, reconnaît son co-skipper Cali Sanmarti, mais nous avons l'avantage d'avoir pour équipier Unai Basurko, l'ancien propriétaire du bateau, qui connaît parfaitement la côte et ses pièges".

Les étapes de la Vuelta a España a Vela
12 juin : Hondarribia – Cabo Higuer - Santander, 90 milles nautique
14 juin : Santander – Gijón, 100 milles nautiques
16 juin : Gijón – Sanxenxo, 220 milles nautiques
20 juin : Sanxenxo - Calpe, 830 milles nautiques
27 juin : Calpe - Palma, 140 milles nautiques
29 juin : Palma de Mallorca - Cabo de Creus- Barcelone, 350 milles nautiques

Source : Vuelta Espana Vela