Challenge Julius Baer / Alain Gautier en tête avant la pause estivale

Cette année, les régates ont été disputées dans des vents plus légers. Seuls deux jours de brise ont favorisé les "poids lourds" du circuit.


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L'ouverture d'une saison 2010 s'annonçant palpitante, le Grand Prix Beau-Rivage Palace n'a malheureusement pas pu permettre aux marins d'en découdre à cause du manque de vent. Mais ce n'est que les crocs plus aiguisés, que les navigateurs sont revenus le week-end suivant à la Realstone Cup pour courir six manches. Au début du mois de juin, les douze Décision 35 se sont retrouvés pour l'Open de Versoix. Cette régate, qui s'est déroulée le vendredi et le dimanche, entourait la première classique de la saison, la Genève-Rolle-Genève. Pour le premier jour de l'Open de Versoix, le comité de course a dû user de tout son savoir-faire pour lancer quatre manches. Le dimanche un magnifique Sud-Ouest leur a facilité la tâche. La Genève-Rolle-Genève se régatait, elle, dans des conditions beaucoup plus faibles, véritable préambule du Bol d'Or Mirabaud présenté par Corum. Historique en 2009 par sa longévité, personne n'aurait misé sur une édition 2010 du même acabit. Et pourtant! Même si le premier équipage a terminé au milieu de la nuit, les suivants n'ont fini qu'au petit matin.


Les équipages français mènent la danse
Alain Gautier sur Foncia et Pascal Bidégorry sur Banque Populaire ont réussi le mieux à tirer leur épingle du jeu. Foncia mène le Challenge Julius Baer à la pause estivale en s'imposant d'entrée de jeu à la Realstone Cup puis à l'Open de Versoix. L'équipage qui s'est montré très fort lors des régates aux parcours de type "banane", s'est heurté sur les classiques, terminant deux fois cinquième. A égalité de points, Pascal Bidégorry prend la deuxième place à mi-saison. L'équipage armé par les couleurs de la banque française est le plus régulier de cette saison. Aussi à l'aise en parcours plus intense qu'en régate classique, l'équipe de Pascal Bidégorry est le seul équipage à terminer toutes les régates sur le podium (3, 3, 2 et 2). Pour l'instant, la règle de l'élimination de la plus mauvaise manche dès la quatrième courue, ne lui rend pas particulièrement justice. A trois points des leaders, un équipage surprise s'invite sur le podium. Erik Maris avec ses équipiers de prestige prend à l'insu de toute la flotte la troisième place. Après quelques difficultés au démarrage, Zoulou (du nom des filles d'Erik Marris, Zoé et Luna) reprend très rapidement son retard et fait preuve d'une grande maîtrise lors des manches ventées. Il se place deuxième à la Genève-Rolle-Genève, notamment grâce à l'expérience de Pierre Pennec combinée au regard vierge de toute expérience lacustre de ses équipiers.

Premier équipage mené par un Suisse, Okalys-Corum de Nicolas Grange est quatrième à la pause estivale avec douze points. Multicoque à surveiller lors des classiques, il ne faille pas à sa réputation et gagne la Genève-Rolle-Genève avec une aisance incroyable. A la barre toute la première moitié de la saison, Nicolas Grange va céder sa place pour la suite du Challenge à son compère de longue date, Loïck Peyron, et reprendre le réglage de la Grande Voile. Il devance Alinghi d'Ernesto Bertarelli. A la cinquième place après quatre courses, le tenant du titre va devoir batailler pour revenir aux avants postes. Rien n'est impossible puisqu'Ernesto Bertarelli a pris la deuxième place de la Realstone Cup montrant ainsi qu'il faut toujours autant compter sur lui pour une place sur le podium final. Avec seize points, c'est un équipage que l'on n'avait pas l'habitude de voir jouer les troubles fêtes; Nickel, barré par Fred Moura, très bon sixième du Challenge Julius Baer. L'équipage nyonnais monte sur la troisième marche du podium lors du Bol d'Or Mirabaud et gagne la médaille en chocolat de la Genève-Rolle-Genève.

Source : Challenge Julius Baer