Crédit : Th. Martinez / Sea&Co
Un parcours atypique et inconnu
Le premier passage obligé de la flotte sera la pointe Bretagne et ses îles. Les coureurs devront ensuite remonter la Manche et passer le Cap Griz Nez, passage étroit situé entre le Pas de Calais et La Grande-Bretagne où le trafic maritime est ininterrompu. Il s'agira ensuite de remonter la mer du Nord pour atteindre le chenal entre le Danemark et la Norvège. Ce parcours semé d'embuches se terminera dans le golfe de la Norvège.
Interview d'Yves le Blevec, Skipper du Multi50 ACTUAL :
Comment envisages-tu cette nouvelle course ?
« Il ne faudra pas mettre le curseur trop haut dès le départ. Nous devons préserver le bateau. Mais souvent dés que nous avons passé la ligne, nous avons tendance à nous laisser prendre au jeu de la compétition. Il faudra faire attention. Ce parcours est plus compliqué qu'une transat. Il faudra être vigilant en permanence car nous allons traverser des zones où le trafic maritime est important. Nous devrons nous signaler et collaborer avec les autorités qui régulent le trafic de chaque zone. Celles-ci peuvent être surprises de voir des bateaux qui déboulent à 20 nœuds en dehors des couloirs maritimes. Elles peuvent penser que c'est un navire de commerce qui devient fou. Nous n'allons pas manquer d'occupations ! Malgré tout, c'est tout de même plus tranquille en équipage. Nous pouvons gérer le bateau plus facilement qu'en solitaire. Et cette course en équipage va nous permettre de finir de valider la préparation du bateau en vue de la Route du Rhum »
Quelles sont les difficultés de ce parcours ?
« C'est avant tout le trafic maritime, nous allons en permanence croiser des ferrys, des bateaux de pêche, des navires de commerce et des plateformes pétrolières. Il y a même un pipeline en construction sur notre trajectoire. Malgré ces différentes contraintes, nous devrons prendre les bonnes options de vent. Nous serons en permanence proches des côtes. Nous allons sentir l'influence de la terre et il faudra jouer avec les effets de site. Ce sera de la micro-météo ... Il peut y avoir énormément de rebondissements tout au long du parcours. Il y aura toujours une possibilité de recoller à la tête de course. C'est un parcours un peu comparable à une étape de Solitaire du Figaro ! »
Comment as-tu composé ton équipage ?
« J'ai cherché à m'entourer de personnes ultra-compétentes qui peuvent m'apporter leur expérience. Ronan Deshayes, c'est tout naturel de l'avoir à bord. Il fait partie du team, cette course va lui permettre d'engranger de l'expérience à bord. Ronan est un super compétiteur et un très bon marin. J'ai navigué contre lui et je sais qu'il ne lâche rien. C'est un atout pour la suite ! Quant à Eric Loizeau, c'est un équipier super expérimenté. Il a débuté au moment des prémisses de la course au large moderne avec les premiers sponsors. C'est un pionnier de la course en équipage. C'est intéressant de l'avoir à bord. J'espère beaucoup échanger avec lui. Enfin, Jean-Baptiste le Vaillant est un très bon navigateur, ses qualités ne sont plus à démontrer.»
Source : Team Actual
