le Tour de Belle -Ile / Le Blévec : « Le format est génial »

C’est en « régional de l’étape » qu’Yves Le Blévec participera ce Week End au troisième Tour de Belle-Île, avec un enthousiasme non dissimulé. Si le record est sans doute à la portée de son Actual, à condition que les conditions météo soient de la partie, le skipper qui vit à La Trinité compte également sur cette sortie en mer pour peaufiner les réglages d’un 50 pieds dont le grand objectif est la Route du Rhum 2010.

Six mois après votre chavirage sur la Transat Jacques-Vabre, vous revoilà sur un Actual refait à neuf, quels ont été les principaux axes de travail ?
On a en premier lieu réparé l’étrave qui était la cause du chavirage dont on a bien compris la chronologie des événements, même si on ne connaît pas la cause de la casse de l’étrave qui s’est retrouvée en travers de l’axe d’avancement du bateau, ce qui a généré le retournement aussi brutal. Tout ça a été réparé, et à côté, on a changé de mât pour des raisons de fiabilité.

Votre programme 2010 est assez chargé cette année, pouvez-vous le détailler ?
Après le Grand Prix de Douarnenez le 1er mai, on fait ce Tour de Belle-Île qui est important pour nous, parce que ça nous permet de continuer à naviguer et donc d’apprendre sur le bateau, mais aussi parce que c’est l’occasion d’embarquer des invités. Il y aura ensuite la nouvelle Vendée-Saint-Pétersbourg en équipage de trois qui s’annonce passionnante avec un parcours en grande partie côtier riche en rebondissements, puis les Trophées des Côtes d’Armor, de Port-Médoc et de la ville de Fécamp. Et bien évidemment la Route du Rhum.

Qui sera votre objectif prioritaire ?
C’est l’objectif du bateau ! Le projet a été monté pour que la dernière semaine à Saint-Malo avec Actual et Yves Le Blévec, on soit au sommet de la courbe de progression, tout a été pensé dans ce sens-là.

Revenons au Tour de Belle-Île, qui sera à bord à vos côtés sur Actual ?
On emmène la direction du groupe, à savoir le PDG et le directeur général, mais aussi Eric Loizeau, un monument de la course au large, et Bruno Peyron, avec qui j’ai navigué lors du Trophée Jules-Verne sur Orange 2. Le parrain du bateau, Luc Alphand, viendra nous voir aussi.

Vous parliez de l’importance à vos yeux de ce Tour de Belle-Île, en quoi est-il important ?
Il y a plusieurs choses : d’une part, j’habite La Trinité, c’est donc un événement de la vie locale vraiment important. Ensuite, je suis convaincu que le format est génial, je trouve ça unique de participer à une course où tout le monde part en même temps, du petit croiseur à mon 50 pieds ou aux monocoques Imoca. Ce côté voile populaire au sens noble du terme, où tout le monde fait quelque chose, j’y suis vraiment attaché, il y a enfin le côté relations publiques avec Actual qui est une part importante de nos projets.

On a en effet l’impression que la classe Multi 50, si elle a mis sur pied un calendrier proche de celui des Orma dans les années 90 avec trophées en équipage et courses au large, tente d’en éviter les travers, non ?
C’est un bon résumé de la situation. Les multicoques sont des bateaux passionnants et très spectaculaires. Par rapport aux Orma, les Multi 50 sont un peu plus petits, plus sages en matière de conception, il y a des tas de choses qui ne sont pas présentes sur les 50 pieds et l’étaient sur les 60, à la fois des facteurs de performances évidentes mais aussi de coût importants qu’on a décidés de ne pas prendre. On fait aussi très attention à ne pas se laisser déborder par le sportif. Il faut que tout ait une cohérence par rapport à ce que peuvent attendre nos partenaires.

Le record du Tour de Belle-Île est-il à votre portée ?
C’est la météo qui décidera ! Nous, on ira le plus vite possible.

Source : Le Tour de Belle-Ile