AG2R La Mondiale / Partie de cache-cache antillais

À la veille de l'arrivée à Saint Barth, Crédit Mutuel de Bretagne n'est plus sur la carte ! Ce matin, Nicolas Troussel et Thomas Rouxel ont choisi de disparaître pour 24 heures des classements de cette Transat AG2R LA MONDIALE. L'occasion de tenter une dernière option ?

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« Le mode furtif ? Nous l'utiliserons éventuellement à la fin ! » Interrogé hier, Thomas est resté discret quant à la stratégie de l'équipage au cours des dernières heures de course. « C'est un mode que l'on trouve intéressant pour semer le trouble s'il y a le choix d'une stratégie particulière. Si demain, il n'y a pas de petite ouverture qui nous permette d'attaquer, il n'y a pas de raisons pour qu'on l'utilise. » Pourtant, à 11 heures aujourd'hui, ils sont passés en mode furtif. Peut-on en déduire qu'ils ont une idée derrière la tête ?

Des idées, il faudra en avoir, tant les grains qui animent la route vers Saint Barth sont nombreux et difficiles à négocier. « C'est bien, ça va vite, ça avance. Mais on sait aussi qu'il faut faire gaffe car on a eu jusqu'à 30 ou 35 nœuds. On est resté grand spi et grand-voile haute mais dans 35 nœuds, ça commençait à être chaud. Puis, derrière les grains, il n'y a pas de vent, » témoignait Thomas.

Sur l'eau, l'alizé a donc forci et les nuages se succèdent. Une situation délicate qu'il leur faut gérer au mieux pour revenir sur leurs plus proches concurrents, Cercle Vert et Savéol. « Il faudrait qu'il se passe quelque chose d'exceptionnel pour nous permettre de revenir sur eux. On espère, mais ça reste imprévisible ! » relativisait Thomas. C'est là toute l'utilité du mode furtif : s'effacer pour un temps pour tromper l'adversaire. Une tactique intéressante, que huit autres équipages ont adopté ce matin. Tel est pris qui croyaient prendre, les skippers de Crédit Mutuel de Bretagne sont bien cachés, mais ne savent pas non plus ou se trouvent leurs petits camardes de jeu. Ne reste plus qu'à compter jusqu'à 24.

À moins de 200 milles du port de Gustavia, Thomas avouait aussi son impatience. « Plus on approche de l'arrivée, plus je rêve de la climatisation, d'un hamburger avec une boisson bien fraîche et de plus de trois heures d'affilée de sommeil ! »

Patience, patience ! Les dernières 24 heures sont entamées et le salue est proche.

Source : Crédit Mutuel de Bretgane-Troussel