AG2R La Mondiale / Brit Air en mode furtif ! (Vidéo)

Mais où sont-ils ? Aujourd'hui, à 400 milles de Saint Barth, le Figaro Brit Air a choisi d'utiliser le mode furtif. Toujours en tête de la flotte au moment de disparaître des classements pour 24 heures, Armel et Fabien cultivent le mystère.

Crédit : B.Stichelbaut / Brit'Air

"Nous sommes entre la France et Saint Barth," s'amuse Armel à la vacation. Ce mode furtif, les deux marins y réfléchissaient depuis un moment. "Nous nous sommes dit qu'au vu des ETA, ce serait plus intéressant de le faire aujourd'hui parce qu'on en profiterait plus longtemps. Demain, à 40 milles de la ligne, on ne pourra pas forcément l'utiliser pendant toute la durée prévue."

Au moment de disparaître de la carte, Brit Air devançait ses plus proches concurrents de dix milles. Que peut donc lui apporter une telle trêve ? "Dix milles à plus de 400 milles de l'arrivée, ce n'est pas une avance suffisante pour être serein ! Il faut continuer à faire marcher Brit Air. Le fait d'être en mode furtif nous permet d'avoir plus de liberté sur le mouvement et sur le cap du bateau."

Sans oublier que la situation météo s'est compliquée sur le plan d'eau. L'anticyclone qui accompagnait la flotte depuis plusieurs jours est déformé par l'arrivée d'un front froid venu des Etats-Unis, et l'alizé devrait tourner à l'Est. L'heure est aux interrogations et à l'indécision, d'où le choix du Figaro Brit Air.


Dernier argument en faveur de ce mode furtif : Armel et Fabien avaient enfin réussi à distancer leurs camarades. "Depuis hier soir, on ne voit plus nos concurrents. Tout cela va plutôt dans le bon sens, puisque ça veut dire que l'on s'éloigne par devant. Nous en avons profité pour utiliser le mode furtif. Beaucoup de bateaux naviguent à vue et c'est difficile d'utiliser ce mode dans cette situation. Nous sommes contents d'être les seuls : ça nous permet de voir tous les autres bateaux pendant 24 heures alors qu'ils ne nous voient pas ! Demain, ce sera sûrement l'inverse : Nous serons les seuls à être visibles et nous ne verrons plus nos poursuivants".

C'est donc une véritable partie de cache-cache qui se joue à l'approche des Antilles. Et ce n'est pas parce que l'équipage échappe aux classements qu'il est moins concentré, comme l'explique le skipper. "Ce n'est pas un moyen de relâcher la pression ! Elle est toujours là, mais c'est une pression positive. C'est pour nos concurrents que c'est peut-être plus gênant. Avant, nous étions leur lièvre. En observant nos vitesses et notre cap, ils pouvaient anticiper certaines choses. Là, nous ne sommes plus les premiers de cordée pendant 24 heures."

Source : Brit'Air