Photo : Piérick Jeannoutot
Quand la pression monte
Sur le rond nord, Nikimar continue de mener la danse. Après six régates, le redoutable Farr 52 est toujours classé en tête. Et l'équipage de Christophe Picard ne se contente pas de gagner. Il prend visiblement beaucoup de plaisir. « La SNIM est une régate magnifique. C'est une belle mise en jambe pour le reste de l'année » confie le double médaillé olympique Thierry Peponnet. Si les hommes du « Nikimar racing » gardent la tête froide, même quand ils déchirent leur spi, la ligne de départ offre toujours des montées de température impressionnantes. Il suffit parfois d'un rappel général pour échauffer les esprits. Les cris ont fusé dès la première manche. Le X 41 Magician et le Swan 42 Genapi se sont même échangés des mots doux !
Mais les virements de bord et les empannages à répétition finissent toujours par mettre tout le monde d'accord surtout quand on « bulle » face aux îles du Frioul. Avec deux bananes et un parcours côtier de 12 milles, les équipages du rond nord en ont pris plein les voiles. Les marins sont rentrés fatigués. Sur le JOD 35 Asaca, un coup de bôme a même légèrement blessé un équipier.
Photo : Piérick Jeannoutot
Un vent d'adrénaline
Les spectateurs qui ont eu la chance d'embarquer à bord de la vedette affrétée par l'Office de la Mer ont aussi pu apercevoir les Class40. Ces bateaux taillés pour la course au large ont enchaîné deux parcours côtiers. Le premier (18 milles) les a emmenés jusquà l'île de Riou alors que le second (12 milles) les a fait naviguer entre la cardinale Canoubier et l'île de Ratonneau. Sans surprise, c'est le tout nouvel Akilaria Mistral Loisirs skippé par Thierry Bouchard qui est en tête du classement devant EDF Energies Nouvelles/Vestas.
Les courses ont aussi été très disputées sur le rond sud où le vent a forci d ans l'après-midi avec des rafales enregistrées à 25 noeuds. Dans la classe 4, Aïda conserve la première place. En IRC 5, Général Tapioca n'est pas là pour faire de la figuration. Ce Half Tonner de 9, 6 mètres n'a pas quitté le haut du tableau depuis le début de la SNIM. Il faut dire que le skipper belge, Philippe Pilate, a ses habitudes. Il navigue depuis plus de 20 ans avec Laurent Vancutsem qui a fait ses armes sur la Mini Transat (vainqueur sur série en 1993).
Une lumière magnifique, du vent et de l'adrénaline : tous les ingrédients qui font que beaucoup de skippers ne rateraient la SNIM pour rien au monde.
Source : SNIM (Rédaction : Delphine Nougairède)