Si la journée d'hier a été favorable aux partisans de l'Ouest, ce vendredi, l'avantage est donné aux « centristes », parmi lesquels Armel Le Cleac'h et Fabien Delayahe. Le Figaro Bénéteau aux couleurs de Brit Air pointe désormais dans le top trois et progresse rapidement vers le Sud, sous spi, tandis que ses concurrents à l'Ouest tirent des bords au près et ses adversaires à l'Est peinent dans les petits airs.
© B.Stichelbaut/Brit Air
Il y a deux jours, Armel Le Cléac'h et Fabien Delahaye ont misé sur une route médiane. Une route «
prudente » mais qui porte aujourd'hui ses fruits. En effet, cet après-midi à 15 heures, les deux hommes de Brit Air caracolaient en tête de peloton, à vue avec Gildas Morvan et Bertrand de Broc. «
Naviguer bord à bord avec Cercle Vert nous permet d'avoir un bon repère en terme de vitesse. Avec Armel, nous sommes concentrés sur la marche du bateau. Nous faisons le maximum pour aller vite et bien. Nous bossons sur la trajectoire et jouons avec chaque vague pour tenter d'accélérer un peu », détaille Fabien. Matossage, changement de voile d'avant, réglages, analyse des fichiers météo : chaque point à son importance. Rien n'est laissé au hasard, tout est optimisé à 100%. «
Il y a du travail, nous restons actifs ». Et pour cause, chaque petit mille grappillé fera sans doute la différence dans les prochaines 48 heures. Dans ce laps de temps, les premiers grands écarts pourraient bien se creuser. Ou pas !
Car voilà. Si Armel et Fabien bénéficient actuellement d'un angle favorable pour descendre vers les Canaries, ils pourraient voir revenir en trombe les bateaux partis se frotter aux côtes Portugaises. Ceux-ci pourraient en effet prochainement toucher un flux de Nord-Ouest qui les feraient remonter du fond du classement à vitesse grand V et recoller au score d'ici deux jours. Reste que, comme le rappelait Armel ce matin, les dés sont lancés, chacun à fait son choix et doit maintenant s'y tenir. Il faut donc être patient, rester confiant et être vigilant. Car d'ici aux Canaries – que les premiers devraient atteindre dans quatre jours -, une nouvelle dorsale anticyclonique sera à négocier. «
Ce phénomène va nous ralentir puis se décaler dans l'Est. Ce sera un moment délicat. Le jeu va consister à perdre le moins de terrain possible et à récupérer les alizés le plus rapidement possible » a indiqué Armel. Car son objectif est bien évidemment d'être en tête au point de passage obligatoire à La Palma, premier juge de paix de cette 10e Transat AG2R LA MONDIALE. Un point qui se trouve ce soir à un peu plus de 500 milles devant l'étrave de Brit Air.
Source : Brit'Air