© Yvan Zedda / Marine Nationale
Un tour du monde qui devrait friser les 1 150 heures de mer alors que la meilleure performance mondiale sur piste est toujours détenue par l'Ethiopien Haile Gebreselassie en 2h 03' 59''... Le parallèle n'est pas innocent car pour ces deux disciplines, il faut gérer les phases d'accélération et de récupération, s'adapter au terrain et aux conditions climatiques, courir contre le temps qui défile. Et quand l'un réalise 21 km/h, l'autre effectue... 21 noeuds de moyenne !
À fond dans le front
La situation météorologique dans laquelle navigue Franck Cammas et ses hommes n'est pas la plus simple de ce tour du monde. En effet, le déplacement de la dépression qu'il a attrapée au large des Açores suit approximativement le même tracé vers Ouessant et, a contrario des grands océans que Groupama 3 a traversé en pouvant s'écarter de la route directe, le trimaran géant doit converger vers la Bretagne avec peu de marge de manoeuvres sur sa trajectoire. Il a donc fallu composer avec une brise variable la nuit dernière, mais comme le système dépressionnaire aborde ce samedi midi la pointe Finistère en s'étiolant, il laisse derrière lui un flux modéré plus organisé de secteur Nord-Ouest. Groupama 3 devrait ainsi pouvoir accélérer dans les dernières centaines de milles et aborder le plateau continental à la nuit tombée.
Source : Groupama