Bénéficiant de conditions météo toujours favorables, Groupama 3 poursuit sa cavalcade indienne à plus de trente noeuds de moyenne. Surfant dans une mer formée, Franck Cammas et son équipage réduisent l'écart qui les sépare du détenteur du Trophée Jules Verne.
Si la pluie s'en est allée et le soleil revenu, la tenue des hommes de quart n'a pas changé sur le pont de Groupama 3 : cirés et combinaisons sèches sont les tenues de sortie alors que le vent de nord-ouest d'une trentaine de noeuds souffle très régulièrement : « Ca va très bien. Nous sommes sous le soleil depuis quelques heures donc c'est agréable. Plus qu'hier en tous les cas » racontait Jacques Caraës lors de la vacation quotidienne avec le PC Jules Verne Groupama.
« Nous sommes dans un rythme élevé mais nous naviguons avec prudence malgré tout. La mer s'organise mieux et Groupama 3 va vite sous grand voile arisée, trinquette et gennaker. C'est mieux qu'hier quand la mer était plus désordonnée. C'était assez, voir même très, rapide » poursuit l'équipier d'avant et caméraman du bord.
Quand un homme qui en est à son cinquième tour parle de rythme élevé, de vitesse rapide voir très rapide, autant dire que la vie à bord du maxi trimaran doit être difficile...
« Quant on va à l'avant pour les déroulés de gennaker, on s'attache. La stabilité est relative et, la fatigue aidant, il faut rester prudent. C'est assez exposé. Le barreur est notre ange gardien. Il a notre vie entre ses mains. On s'attache très court avec notre harnais de manière à ne pas pouvoir passer par-dessus le franc bord si on est éjecté » ajoute celui que l'on surnomme Jaco.
Si les hommes fatiguent mais tiennent bon, le matériel casse parfois : « Cette nuit, le pare-brise qui protège le barreur s'est cassé en deux sur la tête de Thomas. On l'a recousu avec du fil Spectra alors que Lionel (Lemonchois) et Loïc (Le Mignon) ont refait des rotules de fixation avec ce qu'ils ont trouvé à bord ».
Alors que l'on s'inquiète de la santé de Thomas, Jacques Caraës précise : « C'est le pare-brise que l'on a recousu. La tête de Coville, c'est du solide... ».
Partis depuis vingt jours, l'équipage perd progressivement les repères qui rythment habituellement leur vie : « Je ne sais plus très bien si on a déjeuné ou non » répond Jacques Caraës alors qu'on lui souhaite bon appétit puis de poursuivre : « ni quelle heure il est ».
Source : Groupama
Record / Jacques Caraës : " La tête de Coville, c'est du solide... " (Vidéo)
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ScanVoile
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2/20/2010 04:56:00 PM
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