G Class / Bruno Peyron relance The RACE

Triple détenteur du Trophée Jules Verne et créateur de The Race, la course autour du monde « no limit » en équipage, sans escale et sans assistance, Bruno Peyron annonce officiellement sa décision de relancer The Race. Après plusieurs mois d’étude et de réflexion et après consultation des principaux skippers potentiels, une deuxième édition de la course autour du monde des Géants (G.Class) aura donc lieu à l’horizon 2013-2014, au départ d’un port d’Europe du sud.

Une dizaine de Géants
Après discussion avec les principaux skippers des maxi-multicoques de la G.Class, il résulte que parmi la douzaine de Géants construits à ce jour, 8 à 10 d’entre eux pourraient être sur la ligne de départ de The Race, sans compter les nouveaux bateaux qui peuvent être mis en construction, notamment à partir des moules existants des derniers multicoques de dernière génération.
L’objectif a terme : le même que lors du lancement de la première : « les 10 équipes les plus rapides du monde. »


Tous les signaux au vert !
Bruno Peyron qui a pris le temps de la réflexion avant de mûrir sa décision témoigne : « Ayant pris un peu de recul depuis ma dernière participation au Trophée Jules Verne, je constate plusieurs éléments qui m’ont poussé à prendre la décision de relancer The Race. D’abord et depuis la dernière America’s Cup que nous venons de vivre tout récemment, on peut désormais conclure que nous français ne sommes plus seuls au monde dans le domaine du multicoque et c’est une excellente nouvelle. Nous allons changer d’époque.
Notons par ailleurs que depuis The Race, 12 multicoques géants ont été construits dont quatre lors des trois dernières années. Il y a donc aujourd’hui un nombre de bateaux de qualité suffisant pour proposer enfin à leurs skippers et partenaires la relance de l’événement, sans compter les nouveaux multicoques dont la construction peut être lancée dans la perspective d’une nouvelle édition en 2013 ou 2014.
Je vois aussi que certaines grandes marques regardent du côté de la Volvo Ocean Race, ce qui est compréhensible mais démontre également l’absence d’une course alternative à vocation internationale en multicoques. Enfin la prise de conscience des uns et des autres est aujourd’hui plus collective et mes discussions avec les principaux skippers de la G.Class me poussent à aller dans leur sens.
La nouvelle Classe des 100 pieds (déjà 3 opérationnels, bientôt 4) a démontré la possibilité pour ces bateaux innovants de faire le tour du monde par les trois caps mythiques dans le cadre de budgets limités. Il y a donc désormais une possibilité plus « accessible », de pouvoir participer à The Race.
Pourquoi 2013 ou 2014 ? Pour situer l’événement entre deux éditions de la Volvo Ocean Race et offrir aux principaux challengers internationaux la possibilité de participer à l’événement. Cette échéance donne le temps aux équipes de structurer leur projet et à l’organisation de fédérer un groupe de partenaires ambitieux et motivés ».

L’équipe d’organisation se constitue
Après consultation de différentes agences de marketing sportif, Bruno Peyron a décidé de confier la direction générale de The Race Event à Thierry Reboul. Ancien directeur de la publicité d'Air France et de la communication d'Alcatel, Thierry Reboul est le fondateur de l’agence événementielle Ubi bene, spécialisée dans les opérations spectaculaires.

Ce dernier aura notamment en charge l’organisation et la négociation avec les partenaires principaux et les sites officiels de l’événement.

Un appel d’offre sera lancé afin de compléter le dispositif avec une équipe internationale en charge d’une partie de la production exécutive.

Commentaires :

Grant Dalton, Vainqueur de The Race : « Quand Bruno Peyron a annoncé le lancement de The Race, j’avais déjà quelques expériences autour du monde, et cela m’a immédiatement intéressé. Bien que le Trophée Jules Verne me fascinait, ce qui m’attirait c’était l’idée d’une véritable course avec de nouveaux bateaux. Grâce à l’aide et la vision de Bruno, j’ai pu vivre la meilleure expérience de ma carrière professionnelle. Le maxi-catamaran Club Med était le premier du genre, avec ses 108 pieds, capable d’enchaîner des journées à plus de 600 milles. C’était une merveille et j’étais privilégié d’être à bord. Mais le vrai succès fut que The Race a ouvert la voie à une navigation plus extrême. Elle a fait tomber les barrières et nous a permis de réaliser ce que l’on croyait impossible jusqu’alors. Cette course reste de loin le moment fort de mes 25 années de voile professionnelle. L’idée de relancer The Race fera de nouveau avancer le monde de la voile ».


Pascal Bidégorry, Skipper du maxi-trimaran Banque Populaire V, détenteur du record de l’Atlantique nord : « Depuis la construction de Banque Populaire V, participer à The Race est une évidence pour moi. J’ai vécu la première édition comme spectateur et je me rappelle de l’enthousiasme qu’il y avait autour de cette course. Après plusieurs années de navigation en multicoque et quand on a la chance de naviguer sur un maxi-multicoque comme Banque Populaire, je ne conçois pas de faire tous ces records sans participer à une course comme The Race. Ces bateaux sont fabuleux et se battre autour du monde en temps réel est exceptionnel. Je suis admiratif de ce qu’est la Volvo Ocean Race, mais je pense que sportivement et maritimement il n’y a pas d’équivalent à The Race ».

Francis Joyon, recordman du tour du monde en solitaire : « Je pense que tout projet qui permet de faire vivre nos grands multicoques mérite que l’on s’y intéresse, surtout lorsque l’idée vient de Bruno, qui a une telle expérience dans ce domaine ».

Lionel Lemonchois, vainqueur de la dernière Route du Rhum et participant à la première édition de The Race à bord de Team Adventure : « C’est une bonne chose que Bruno relance The Race. Il va enfin nous redonner l'occasion de courir autour du monde et en course sur ces incroyables maxi-multicoques. Pour moi, cette course a été la découverte de ces formidables machines et j'en garde un souvenir inoubliable. Un nouveau défi à venir, j'espère que j'y serai.... ».

Source : Mer et Média / Communiqué de presse