Crédit : B.Stichelbaut / BPCE
Tout était prêt et depuis 24 heures, l'équipage du Maxi trimaran aux couleurs de la Banque de la Voile attendait la confirmation d'un rendez-vous fixé de longue date avec le Trophée Jules Verne. D'abord jugée conforme aux attentes et réunissant les conditions propres à une belle entrée en matière, la fenêtre météo choisie avait commencé à donner quelques signes d'inquiétudes hier à la mi-journée. Au fil des fichiers, et jusqu'à ce matin, la situation n'a eu de cesse de se dégrader. En cause, une dépression positionnée sur Madère et attendant de pied ferme les treize hommes du bord d'ici à 48 heures ainsi que le confirmait Ronan Lucas, Directeur Technique du Team Banque Populaire, à la sortie d'une réunion avec les navigants : « Nous avons décidé de ne pas y aller parce que les conditions météo se sont sérieusement dégradées ces dernières 24h pour les jours à venir. Autant au Cap Finisterre nous nous attendions à des vents de 40 nœuds moyens au portant, le bateau étant conçu pour ça, reste qu’à l’approche de Madère sur un front secondaire, nous aurions été amenés à rencontrer des vents contraires au moins de la même intensité et avec un état de la mer se dégradant rapidement et présageant des creux de 8 à 9 mètres. »
« Nous n’avons pas d’autre choix »
Une fois encore le Team Banque Populaire va devoir s'armer de patience. Si la déception est grande ce matin à Brest, la raison l'emporte, tant il aurait été aléatoire de soumettre le Maxi à ces conditions dantesques. Mais l'aventure et le départ ne sont aujourd'hui que différés, comme le précise Ronan : "C'est une grosse déception parce que tout l’équipage était préparé à y aller. Nous avions tous mis nos sacs à bord. Nous sommes restés en code vert jusqu'à ce matin parce qu'il y avait encore un mince espoir. Nous continuons de regarder toutes les opportunités qui pourront se présenter pour les jours à venir. Notre motivation est intacte et plus que jamais tout l’équipage veut partir à l'assaut de ce Trophée Jules Verne ».
« Aujourd'hui, nous n’avions pas d’autre choix que de renoncer à cette fenêtre », résume et conclut Pascal Bidégorry.
Source : Banque Populaire