Transat Jacques Vabre / Safran au sud de la Guadeloupe

Temps de parcours entre Le Havre et la Guadeloupe pour le trio Safran - Guillemot - Caudrelier Benac : 11 jours et 18 heures. A 8h00 ce matin, Safran faisait son entrée en mer des Caraïbes. Il lui reste encore 1 300 milles à parcourir pour rejoindre Puerto Limon.

Safran s’est faufilé sous l’île de la Guadeloupe et sous la petite île de Marie Galante. Là-bas, de l’autre côté de l’Atlantique, nous sommes encore en pleine nuit. Des odeurs de terre, quelques lumières disséminées sur la côte, ce sera tout pour Marc et Charles. Un passage forcément émouvant et important pour eux puisqu’il vient conclure une traversée de toute beauté, avec un leadership qui n’a fait que s’accroître au fil des jours.


© Jean-Marie Liot / DPPI / Safran

Des grains sur la route
Hier, en début de nuit chez nous, Safran a été ralenti, enregistrant une vitesse inférieure à dix nœuds pendant trois heures. La faute à un grain qui est venu aspirer l’alizé, et par conséquence a fait tomber le vent, comme l’expliquait Charles au PC de la Transat. «  La nuit a été animée : des grains, de la pluie, du vent, moins de vent, oui, animé c'est le mot ! Mais bon, les grains ça fait partie de l'alizé, c'est normal. Hier on a perdu 15 milles en étant pris dans un grain, on a vraiment été puni, on a carrément été arrêté par un nuage. Ca fait peur parce que finalement, en 2 heures, avec un temps comme ça, tu peux perdre 30 milles d'un coup… Il faudrait juste que ça n'arrive pas trop souvent. S'il n'y avait pas ça, on ne serait pas tant stressé. On subit un peu le truc en fait, parce que là, par exemple, je devais aller dormir, mais un grain est rentré donc il a fallu que je reste dehors pour gérer les changements de voile… C'est désagréable parce que tu ne sais jamais combien de temps tu vas y rester. On s'apprête à slalomer entre toutes les îles qui arrivent là, ça peut être un passage douloureux. On sera content quand elles seront derrière nous ces îles. Moi je connais bien ce coin, j'ai vécu là bas et Marc aussi y a pas mal baroudé donc on connaît pas mal les pièges, je ne suis pas trop inquiet ».  Cette mauvaise passe explique à elle seule le retour de Groupe Bel qui n’est plus ce matin qu’à 50 milles contre 80, hier. Ce dernier s’apprête à passer l’arc Antillais au même endroit que son rival. Donc toujours sous parfait contrôle.

Position : 1er au pointage de 8 heures, vendredi 20 novembre - 15° 49N et 61°12W - 51 milles d’avance sur le deuxième Groupe Bel, à 1 317 milles de l’arrivée.

Source : Safran