Transat Jacques Vabre / Groupe bel et Guyader Urgence Climatique aux trousses de Safran et Crêpes Whaou !

Si la période est actuellement essentiellement à la vitesse et à l’idée de gagner dans l’Ouest sur cette Transat Jacques Vabre 2009, ce lundi matin est également à la récolte des espoirs semés il y a plusieurs jours. Ainsi, alors que les concurrents abordent leur deuxième semaine de course, chacune des flottes a-t-elle connu de petits bouleversements qui pourraient, à terme, avoir de grandes conséquences. Chez les Imoca, si Safran domine toujours son sujet, il a depuis ce matin un nouveau dauphin, et non des moindres, puisque Kito de Pavant et François Gabart sont à présent aux trousses des deux Bretons. Même scénario chez les Multi50 qui ne changent pas de patrons et gardent Franck-Yves Escoffier et Erwan Le Roux à leur tête, mais voient les jeunes Victorien Erussard – Loic Fecquet s’installer à la seconde place.

Ca bouge chez les Imoca et la Vache en rougie de plaisir… Tel pourrait être le premier constat d’un lundi qui débute au milieu de l’Atlantique pour les marins. Hier soir encore, Safran faisait cavalier seul en tête de la flotte de la Transat Jacques Vabre, gardant ses poursuivants à une distance raisonnable d’une cinquantaine de milles. Avec des conditions de navigation décidées à rendre plus agréable le quotidien des marins et les prémices des belles glissades, l’avenir proche du duo Marc Guillemot – Charles Caudrelier Bénac semblait parti pour se poursuivre sur cette voie là. Mais c’était sans compter sur la pugnacité de la concurrence directe. Cravachant et tirant le meilleur de leur monture, Kito de Pavant et François Gabart ont profité de la nuit pour jouer les troubles fêtes dans le jeu des leaders, en commençant par griller la politesse au duo Mike Golding – Javier Sanso, auteurs d’un superbe début de course. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, les méditerranéens et l’association britannico-espagnole en ont également profité pour réduire l’écart sur Safran de près de vingt milles. A bord du monocoque gris, on commence à sentir le souffle chaud et dangereux de quatre marins affûtés et forcément dangereux dans le tableau arrière. Si en mer, la tension risque de monter d’un cran, à terre, on s’enthousiasme d’ores et déjà à propos du duel atlantique entre les deux sisterships que sont Safran et Groupe Bel. Mais l’intérêt des heures et des jours à venir ne se limitera bien évidemment pas à ça et à la lutte annoncée entre trois bateaux. Est-il en effet besoin de rappeler qu’à mi-course, bien des choses peuvent encore se passer ?

Chez les Multi50 aussi l’ordre de marche vers le Costa Rica s’est vu quelque peu bouleversé dans la nuit, les hommes de Guyader pour Urgence Climatique se voyant récompensés par une deuxième place pour les options engagées ces derniers jours. Si la suprématie de Crêpes Whaou !, bateau de toute nouvelle génération, sera difficilement contestable par des plateformes plus anciennes, le duel annoncé entre Victorien Erussard – Loïc Fecquet et Lalou Roucayrol - Amaiur Alfaro ne manque toutefois pas de sel.

Reste que pour les uns comme pour les autres, si l’heure est aux premières glissades atlantiques et aux prémices d’un semblant d’Alizés, la situation n’a rien de vraiment établie et l’instabilité du vent peut encore relancer le jeu à l’envi. A bord, les hommes ont retrouvé leurs postes de barre et un rythme plus normal. A partir de maintenant plus que jamais, la priorité sera de ne rien lâcher…

Source : Transat Jacques Vabre