Transat Jacques Vabre / Moins de pression, plus de sérénité pour Marc Guillemot en mode furtif

Depuis 11h00 ce matin, Safran et Groupe Bel ont décidé de passer en mode furtif. Une dernière carte qu’ils se devaient de jouer alors que l’arrivée est toujours prévue pour le milieu de cette nuit entre minuit et 4h heure française.Même si les deux premiers monocoques sont en mode furtif, ils sont suivis de près par Jean Maurel, le directeur de course, et par chacune de leur équipe grâce à des positions GPS envoyées automatiquement à terre très régulièrement.


Crédit : JM Liot

Une bonne vitesse
Les membres du Safran Sailing Team connaissent donc le cap, la vitesse de Safran et sa distance par rapport au but. Une seule chose à dire : tout va bien à bord alors que le classement officiel de 17h00 brille par l’absence des deux premiers ! La trajectoire est toujours aussi fluide, la vitesse incontestablement bonne par rapport aux prédictions météo. En revanche, le Safran Sailing Team est bien incapable de savoir ce qui se passe en ce moment à bord de Groupe Bel. Meilleur cap, meilleure vitesse ? Seul le directeur de course pourrait répondre ou alors un des membres de l’équipe de Groupe Bel…

Deux heures avant l’arrivée
Le suspense, décuplé par le passage en mode furtif des deux protagonistes à la victoire finale, devrait prendre fin deux heures avant le passage de la ligne d’arrivée. A ce moment-là, d’après les instructions de course, les équipages sont obligés de s’annoncer officiellement. C’est pour cette raison que l’on ne connaîtra que fort tard l’écart réel entre Safran et Groupe Bel. Sera t-il plus important ou beaucoup moins que le dernier écart connu qui était de 90 milles à 8h00 ce matin. Suspense, suspense !

Marc Guillemot, Safran, à la vacation de midi :
Tout va bien à bord de Safran. Nous avons choisi de prendre le mode furtif. On avait hésité à le faire en passant l’arc antillais, puis on y a pensé hier aussi. Mais finalement on ne l’a fait qu’aujourd’hui. Je comprends que ça puisse en frustrer certains, mais ça donne aussi un peu de piment. Vu que c’est une carte qu’on avait en main, ça aurait été bête de ne pas l’utiliser."
"On avait un écart de 90 milles avec Groupe Bel avant de passer en mode furtif, c’est relativement confortable quand on est à 250 milles de l’arrivée… Je ne pense pas qu’il y ait de grands coups à faire maintenant, donc ce n’est pas le moment le plus opportun, c’est certain, mais on trouvait ça amusant. Je ne pense pas qu’il faille s’attendre à de grandes surprises, à moins que Kito et François ne prévoient un coup derrière les fagots, je ne sais pas … Pour l’instant nous n’avons pas fait de prévision par rapport à l’arrivée, nous nous contentons d’être sur le bateau et de régler les voiles. On vit ce moment comme on vivait celui d’hier ou d’avant-hier. On fait tout pour faire avancer le bateau. On ne se projettera à l’arrivée que quelques minutes avant de couper la ligne...
Sur cette course, le côté aventure et la partie sportive ont pris 100% de la place et ce, du coup de canon au Havre et a priori jusqu’à l’arrivée. Ces bateaux sont très exigeants, ils demandent beaucoup de travail pour les faire avancer, donc on s’est beaucoup donné. L’effort physique a été prédominant et ça, Charles et moi on le ressent profondément. On est fatigué de toutes ces manœuvres.
Si Crêpes Whaou ! arrive en premier, franchement ça ne me ferait rien ! Ce serait super pour Franck-Yves et Erwan, mais moi ce qui m’intéresse c’est d’arriver avant Groupe Bel et les autres IMOCA car avec les Multi50 on n’a pas le même bateau, on n’est pas parti en même temps et on n’a pas fait le même parcours ! »

Le vainqueur de la Transat Jacques Vabre 2009 est attendu à partir de 4 heures du matin (heure française) soir 21 heures au Costa Rica, sur la ligne d'arrivée à Puerto Limon. Les ETA seront affinées régulièrement au fil des heures.

Source : Transat Jacques Vabre