De points météo en rendez-vous médias, de séances de dédicaces en briefings sécurité, la vie de Kito et François s'accélère. Pour souffler et se concentrer sur la course, chacun se ménage aussi des périodes de détente, au calme. C'est important. A moins de trois jours du départ de la Transat Jacques Vabre. La pression monte. Forcément. Dimanche à 14h30, le monocoque Groupe Bel s'élancera pour une chevauchée express de l'Atlantique.
Pour rallier le Havre au Costa Rica, la route la plus rapide ne sera pas forcément la plus courte. « Nous observons la position de l’anticyclone des Açores qui est en plein sur notre chemin. L’idéal serait qu’il remonte suffisamment Nord pour nous permettre de glisser en dessous. Une configuration confortable, dans les alizés, avec des températures clémentes et propices à la vitesse, » explique Kito. « Si nous devons passer au-dessus de l’anticyclone, là, ce sera un autre jeu. Avec des dépressions à affronter et des bords à tirer face au vent. »
Pour rallier le Havre au Costa Rica, la route la plus rapide ne sera pas forcément la plus courte. « Nous observons la position de l’anticyclone des Açores qui est en plein sur notre chemin. L’idéal serait qu’il remonte suffisamment Nord pour nous permettre de glisser en dessous. Une configuration confortable, dans les alizés, avec des températures clémentes et propices à la vitesse, » explique Kito. « Si nous devons passer au-dessus de l’anticyclone, là, ce sera un autre jeu. Avec des dépressions à affronter et des bords à tirer face au vent. »
© MARTIN-RAGET Gilles
Choix cornéliens
Hormis les questions de confort, ces deux grandes options possibles ont des conséquences directes sur la préparation du départ dimanche. « Nous pourrions traverser en deux semaines ou bien carrément frôler les trois semaines. Nous devons donc prévoir l’avitaillement en conséquence. La nourriture mais aussi le gasoil qui nous sert à recharger les batteries qui alimentent entre autres l’électronique embarquée. Cela peut aussi influencer le choix des voiles que nous prendrons à bord dimanche. Faudra-t-il privilégier celles qui servent à glisser ou celles adaptées pour remonter au vent. Sachant que le règlement nous interdit d’embarquer plus de dix voiles et qu'il vaut donc mieux ne pas se tromper…! »
Routeur à bord
Pour cette 9e édition, le routage n’est plus autorisé. Jusqu’en 2007, les équipages étaient épaulés à terre pour les questions de météo et de stratégie et justement pour Groupe Bel, François Gabart avait assumé cette mission il y a deux ans, en binôme avec le météorologue Hervé Perrin. « Je trouve que supprimer le routage est une bonne décision, » confie le co-équipier de Kito. « A bord, nous avons tout ce qu’il faut pour établir nous même notre stratégie. En double, la vie est aussi plus gérable qu’en solitaire. Dans l’idée du Vendée Globe, la course phare du circuit IMOCA pour laquelle le routage a toujours été interdit – c’est une course sans assistance – je trouve cela complètement cohérent de l’interdire aussi sur la Transat Jacques Vabre. » Et puis Kito a choisi de faire simple comme il s’amuse à le répéter : « Comme nous n’avons pas le droit à un routeur à terre et bien moi, je l’ai fait monter à bord ! »
Sereins et ambitieux
A regarder le skipper et son compère, la complicité fonctionne déjà à merveille et les marins abordent tout cela avec beaucoup de philosophie. « Avec les capacités de Groupe Bel nous ne pouvons rester trop modestes et nous sommes des compétiteurs avant tout alors nous jouons d’abord pour la gagne, » assume Kito sans détour. De son côté, François, découvre certes ces monocoques de 60 pieds mais ne se fait pas de complexe pour autant, « Je n’ai pas peur de mal faire, je recherche plutôt le plaisir de bien faire les choses. Bien sûr, je me mets la pression car je me dois d’être à la hauteur de la confiance que m'accorde Kito. J’aime la compétition, j’aime gagner et je vais surtout m’efforcer à faire de mon mieux."
Hormis les questions de confort, ces deux grandes options possibles ont des conséquences directes sur la préparation du départ dimanche. « Nous pourrions traverser en deux semaines ou bien carrément frôler les trois semaines. Nous devons donc prévoir l’avitaillement en conséquence. La nourriture mais aussi le gasoil qui nous sert à recharger les batteries qui alimentent entre autres l’électronique embarquée. Cela peut aussi influencer le choix des voiles que nous prendrons à bord dimanche. Faudra-t-il privilégier celles qui servent à glisser ou celles adaptées pour remonter au vent. Sachant que le règlement nous interdit d’embarquer plus de dix voiles et qu'il vaut donc mieux ne pas se tromper…! »
Routeur à bord
Pour cette 9e édition, le routage n’est plus autorisé. Jusqu’en 2007, les équipages étaient épaulés à terre pour les questions de météo et de stratégie et justement pour Groupe Bel, François Gabart avait assumé cette mission il y a deux ans, en binôme avec le météorologue Hervé Perrin. « Je trouve que supprimer le routage est une bonne décision, » confie le co-équipier de Kito. « A bord, nous avons tout ce qu’il faut pour établir nous même notre stratégie. En double, la vie est aussi plus gérable qu’en solitaire. Dans l’idée du Vendée Globe, la course phare du circuit IMOCA pour laquelle le routage a toujours été interdit – c’est une course sans assistance – je trouve cela complètement cohérent de l’interdire aussi sur la Transat Jacques Vabre. » Et puis Kito a choisi de faire simple comme il s’amuse à le répéter : « Comme nous n’avons pas le droit à un routeur à terre et bien moi, je l’ai fait monter à bord ! »
Sereins et ambitieux
A regarder le skipper et son compère, la complicité fonctionne déjà à merveille et les marins abordent tout cela avec beaucoup de philosophie. « Avec les capacités de Groupe Bel nous ne pouvons rester trop modestes et nous sommes des compétiteurs avant tout alors nous jouons d’abord pour la gagne, » assume Kito sans détour. De son côté, François, découvre certes ces monocoques de 60 pieds mais ne se fait pas de complexe pour autant, « Je n’ai pas peur de mal faire, je recherche plutôt le plaisir de bien faire les choses. Bien sûr, je me mets la pression car je me dois d’être à la hauteur de la confiance que m'accorde Kito. J’aime la compétition, j’aime gagner et je vais surtout m’efforcer à faire de mon mieux."
Source : Groupe Bel