Transat Jacques Vabre / AKENA Vérandas septième au Costa Rica, Boissières et Riou racontent (Vidéo)

27 minutes pour une septième place ! AKENA Vérandas est arrivé à Puerto Limon aujourd’hui à 8 heures 50 minutes et 12 secondes (heure locale), soit 15 heures 50 minutes 12 secondes (heure française) – 27 minutes seulement devant Aviva !


Après 19 jours de course, Arnaud Boissières et Vincent Riou ont doublé Dee Caffari et Brian Thompson à quelques milles seulement de l’arrivée. Une vraie surprise qui a trompée jusqu’aux organisateurs. Ils ont ainsi annoncé l’arrivée d’Aviva alors que c’est AKENA Vérandas qui s’est présenté sur la ligne. Du Vendée Globe à la Transat Jacques Vabre, l’histoire entre le bateau noir et son homologue britannique se termine
sur un clin d’œil.
Cette septième place, arrachée dans les deniers milles, récompense une ténacité hors norme. Arrivés au Costa Rica sous une pluie tropicale, les deux marins sont allés au bout d’eux-mêmes, et les photos de l’arrivée montrent des visages aussi heureux que fatigués. Même si le podium n’est pas au rendez-vous, ils n’ont pas à rougir de ce résultat : quatre des quatorze concurrents ont été contraints à l’abandon. Autre satisfaction pour l’équipage, celle d’amener ce plan Farr au bout et de rompre avec le mauvais œil qui s’est acharné sur ce monocoque depuis sa mise à l’eau.
Pour Arnaud, ces 4700 milles sont aussi une prise en main d’une terrible efficacité. Toujours prêt à reprendre la mer, le skipper repart à bord d’AKENA Vérandas en début de semaine prochaine. Avec son équipe technique, ils espèrent être rentrés en France pour les fêtes de fin d’année.



Premiers propos d’Arnaud et Vincent avec l’organisation de course, au Costa Rica :

Arnaud Boissières :
« Je suis content d’être arrivé et de repartir en bateau. Il y a eu beaucoup de boulot sur le bateau. Nous avons beaucoup bataillé la nuit dernière sans avoir vraiment le temps de se reposer. En tout cas, c’était une régate passionnante.
On a pris un deuxième départ après notre option qui n’a pas payé, et on a bataillé pour recoller certains concurrents. On ne s’en est pas si mal tiré que cela. L’option n’était pas payante mais ça fait partie du jeu. Aujourd’hui, c’est une bonne surprise. Je suis satisfait parce que Dee est juste derrière moi alors qu’elle était juste devant moi sur le Vendée Globe ! Et on est là, à bon port, pour boire un coup avec les copains.
On s’est quand même fait de belles glissades avec le bateau, de longs bords sous spi. On est arrivé sous trinquette parce qu’on a perdu nos deux voiles d’avant. On savait que ça allait être compliqué à partir du moment où l’on a perdu le solent.
Mon nouveau bateau reste un bateau à voile avec un mât, une quille et des systèmes un peu particuliers. Il a aussi un gros turbo et est plus rapide, ce qui permet de plus jouer pour les premiers postes. La finalité de ce projet avec Vincent était de finir l’année ensemble pour qu’il me donne le mode d’emploi de ce bateau qui est encore un peu le sien. D’ici quelques mois, il reviendra naviguer dessus et moi, j’irai naviguer sur son prochain. »

Vincent Riou :
« On dit toujours que les marins ne sont pas des gens compliqués ; qu’ils sont contents de partir et contents d’arriver. On est content d’avoir passé deux semaines en mer. C’était un peu compliqué parce qu’on a fait une grosse bourde au départ et qu’on s’est trompé de chemin. Les conditions ont ensuite été plus musclées et aujourd’hui, il y a pas mal de boulot sur le bateau. On arrive content et fatigué, pressé de prendre une bonne douche et d’aller voir un bon lit.
Il y a eu deux courses dans la course. On a fait la notre à l’arrière, avec le paquet des retardataires. C’est ce qui fait qu’on arrive fatigué ! On a essayé de combler notre retard, en réussissant à revenir et à en passer un. On a tenté le tout pour le tout cette nuit en faisant une option, mais cela n’a pas marché. Cela a manqué de peu ! "

Source : Akena Vérandas