Parés au départ ! A moins d’une semaine de la Transat Jacques Vabre, l’équipage d’AKENA Vérandas est prêt à s’élancer pour le Costa Rica. Ce week-end, au Havre, Arnaud Boissières a disputé le prologue de l’épreuve avant de boucler les derniers préparatifs avec son équipe technique. L’essai d’un nouveau gennaker, le réglage de l’électronique, l’installation d’un système vidéo ou le matelotage sont autant de détails qui pourront faire la différence. Le skipper arcachonnais n’en oublie pas pour autant de se détendre puisqu’il s’apprête à disputer ce soir un match de squash. Son co-skipper Vincent Riou, ancien skipper de ce plan Farr et vainqueur du Vendée Globe 2004/05, est quant à lui retourné en Bretagne pour suivre la construction de son futur PRB. Il sera de retour au Havre dès mercredi prochain avant de s’élancer le dimanche 8 novembre avec Arnaud en direction de l’Amérique du Sud.
Interview d’Arnaud Boissières :
En 2007, tu étais déjà présent au départ de la Transat Jacques Vabre. Que représente cette course pour toi ?
Ce sont deux départs similaires, car chacun représente le début d’une aventure avec un nouveau bateau. Il y a deux ans, j’étais avec un 60 pieds d’ancienne génération qui s’appelait d&eacut e;jà AKENA Vérandas, avec Jean-Philippe Chomette. C’était le début de ma saison IMOCA. Mais aujourd’hui, c’est aussi différent : le projet est beaucoup plus ambitieux d’un point de vue sportif. C’est le début d’une nouvelle aventure avec un bateau ultra performant et un co-skipper qui a gagné deux ou trois petites choses – dont le Vendée Globe 2004/05. C’est d’autant plus intéressant que Vincent est aussi l’ancien skipper de ce bateau, qui est l’ex-PRB. C’est bien d’avoir Vincent avec nous puisqu’il a conçu ce bateau pour lui-même. Avec son équipe technique, il suit le projet pour que nous puissions être au maximum de nos performances d’ici quelques jours !
L’histoire ressemble à celle de tes deux Transat 6.50 …
Je l’espère ! C’est vrai qu’il y a une grande similitude. Pour ma première Mini, j’avais un prototype d’ancienne génération à quille fixe – c’est ce que j’avais en IMOCA pour le dernier Vendée Globe. Ensuite, pour ma deuxième Mini, j’avais un bateau plus performant équipé d’une quille pendulaire (Arnaud avait alors terminé troisième, ndlr). C’est le cas aujourd’hui en 60 pieds, puisqu’AKENA Vérandas est l’un des bateaux le plus performants de la flotte. L’évolution est la même dans ma manière d’aborder le projet. Lors de ma première Mini, je découvrais pas mal de choses – ça a aussi été le cas lors du dernier Vendée. J’y vais maintenant avec moins d’appréhension mais cette fois, la pression est sportive. J’ai envie de bien faire pour ne pas décevoir ceux qui m’ont soutenu. Mais c’est une belle pression, qui va dans le bon sens.
A une semaine du départ, que reste-t-il à faire sur le bateau ?
On a reçu un nouveau gennaker samedi matin, et on l’a envoyé au port. Mais on s’approche de la fin de la préparation. On arrive à rayer pas mal de choses sur notre cahier ! On navigue sans problème avec le bateau et il ne reste que des petits détails qui peuvent faire la différence – bricolages, vidéo, cordages, électronique. Mais on est bien !
As-tu déjà étudié la météo ?
J’ai regardé vendredi car du vent fort était annoncé pour mardi et mercredi. Du vent de Nord devrait à priori souffler pour le départ avant de rentrer assez f ort. Ce week-end, Vincent a allumé l’ordinateur pour regarder à son tour. Quand on voit que les 40 pieds de la Solidaire du Chocolat subissent déjà leur troisième dépression, il n’y a pas de raison pour qu’on y échappe ! C’est bien de s’y préparer psychologiquement.
En 2007, tu étais déjà présent au départ de la Transat Jacques Vabre. Que représente cette course pour toi ?
Ce sont deux départs similaires, car chacun représente le début d’une aventure avec un nouveau bateau. Il y a deux ans, j’étais avec un 60 pieds d’ancienne génération qui s’appelait d&eacut e;jà AKENA Vérandas, avec Jean-Philippe Chomette. C’était le début de ma saison IMOCA. Mais aujourd’hui, c’est aussi différent : le projet est beaucoup plus ambitieux d’un point de vue sportif. C’est le début d’une nouvelle aventure avec un bateau ultra performant et un co-skipper qui a gagné deux ou trois petites choses – dont le Vendée Globe 2004/05. C’est d’autant plus intéressant que Vincent est aussi l’ancien skipper de ce bateau, qui est l’ex-PRB. C’est bien d’avoir Vincent avec nous puisqu’il a conçu ce bateau pour lui-même. Avec son équipe technique, il suit le projet pour que nous puissions être au maximum de nos performances d’ici quelques jours !
L’histoire ressemble à celle de tes deux Transat 6.50 …
Je l’espère ! C’est vrai qu’il y a une grande similitude. Pour ma première Mini, j’avais un prototype d’ancienne génération à quille fixe – c’est ce que j’avais en IMOCA pour le dernier Vendée Globe. Ensuite, pour ma deuxième Mini, j’avais un bateau plus performant équipé d’une quille pendulaire (Arnaud avait alors terminé troisième, ndlr). C’est le cas aujourd’hui en 60 pieds, puisqu’AKENA Vérandas est l’un des bateaux le plus performants de la flotte. L’évolution est la même dans ma manière d’aborder le projet. Lors de ma première Mini, je découvrais pas mal de choses – ça a aussi été le cas lors du dernier Vendée. J’y vais maintenant avec moins d’appréhension mais cette fois, la pression est sportive. J’ai envie de bien faire pour ne pas décevoir ceux qui m’ont soutenu. Mais c’est une belle pression, qui va dans le bon sens.
A une semaine du départ, que reste-t-il à faire sur le bateau ?
On a reçu un nouveau gennaker samedi matin, et on l’a envoyé au port. Mais on s’approche de la fin de la préparation. On arrive à rayer pas mal de choses sur notre cahier ! On navigue sans problème avec le bateau et il ne reste que des petits détails qui peuvent faire la différence – bricolages, vidéo, cordages, électronique. Mais on est bien !
As-tu déjà étudié la météo ?
J’ai regardé vendredi car du vent fort était annoncé pour mardi et mercredi. Du vent de Nord devrait à priori souffler pour le départ avant de rentrer assez f ort. Ce week-end, Vincent a allumé l’ordinateur pour regarder à son tour. Quand on voit que les 40 pieds de la Solidaire du Chocolat subissent déjà leur troisième dépression, il n’y a pas de raison pour qu’on y échappe ! C’est bien de s’y préparer psychologiquement.
Interview de Vincent Riou :
Que représente la Transat Jacques Vabre pour toi ?
Cette course me rappelle pas mal de souvenirs puisque je suis venu au Havre pour la première fois en 1993 – c’était il y a 16 ans ! Je débutais dans la course au large, et c’était la premiè ;re grande course océanique à laquelle je participais. Cette année, ce sera ma quatrième participation, mais cela fait six ans que je ne suis pas venu. C’est sûr que, pour moi, Le Havre représente beaucoup de souvenirs.
A une semaine du départ, es-tu pressé de partir ?
J’ai beaucoup de travail en ce moment, et je suis torturé entre la construction du futur PRB et l’envie de partir. J’ai fait le choix de partir et je crois que c’est le meilleur. A un moment, il faut aussi faire notre métier et courir ! En plus, j’aime bien cette course, j’y vais tranquillement et sans pression dans des conditions qui sont très bonnes. Je ne vois pas de raison de ne pas prendre de plaisir. Mais à une semaine du départ, c’est comme à chaque fois : vivement qu’on y aille !
Comment Arnaud et toi vous êtes-vous préparés à la course ?
Arnaud a dû se réorganiser après le projet Vendée Globe. Il a fallu qu’il monte une équipe à la hauteur des ambitions du nouveau projet d’AKENA Vérandas. C’est beaucoup de travail et d’occupation. Pour lui, c’est aussi la découverte d’un bateau beaucoup plus évolué technologiquement que l’ancien. Cela demande beaucoup d’investissement de sa part et de celle de son équipe. Aujourd’hui, le bateau est au Havre, prêt à partir : ils ont fait du bon boulot en surmontant tous les petits soucis liés au démarrage d’un projet. Pour ma part, j’étais un peu spectateur, mais j’ai essayé d’éclairer les gens de l’équipe des quelques connaissances que j’avais pour gagner en temps et en efficacité.
Le bateau a-t-il changé depuis le dernier Vendée Globe ?
On a fait comme tous nos petits camarades : on est passé d’une configuration « tour du monde » à une configuration « transat ». Le bateau a été considérablement allégé, tout simplement parce qu’il faut moins de matériel pour une transat en double que pour un tour du monde en solitaire et sans escale. On a retiré pas mal de confort, en laissant le strict minimum pour vivre à l’intérieur. Par exemple, il n’y a plus de table à carte. Et ça change pas mal le bateau : il est forcément plus performant car optimisé. Quant au gréement, plus léger que le précédent, il n’a pas fondamentalement changé.
Crédit et Source : AKENA Vérandas