© Arnaud Pilpré / Studio Zedda
D'abord, Stan Honey va bien mieux. Le navigateur de Groupama 3 a été pris en main par l'équipage et grâce à de la viande séchée suisse et à une situation météorologique très favorable, l'Américain a pu continuer dans de meilleures conditions son travail à la table à cartes : le trimaran est sur une route favorable pour aborder le Pot au Noir dès lundi soir... Car c'est désormais l'objectif de l'équipage de Franck Cammas qui n'a pas eu une journée si facile que ça malgré des vitesses supersoniques ce dimanche : le trimaran a pu engranger près de 708 milles en 24 heures !
« Stan se repose, mais ça va beaucoup mieux heureusement. Je pense que c'était en partie dû à l'échappement moteur mais il a aussi un problème avec une oreille : il a pris des potions helvètes et ça va bien... » Indiquait Stève Ravussin à la vacation radio de ce dimanche midi.
© Yvan Zedda
Point de contact
Depuis l'empannage de samedi soir, Groupama 3 peut tirer un grand trait vers le Sud-Sud Est à vitesse régulière, poussé par des alizés variant de 22 à 35 noeuds sous les grains. Ces conditions météorologiques furent d'ailleurs sollicitantes pour l'équipage car il a fallu adapter en permanence la voilure pour aller vite en sécurité : « ça mouille beaucoup, mais c'est sympa ! On a dû tout de même pas mal manoeuvrer cette nuit avec des grains et des rafales jusqu'à 36 noeuds de vent... Avec une mer courte qui nous a donné quelques émotions : on a été jusqu'à deux ris et foc Solent ! Nous avons fait des pointes jusqu'à 42 noeuds, mais ce n'est pas notre objectif d'aller très vite : il faut d'abord faire la route... » Confirmait le chef de quart.
De fait, la trajectoire est très pure avec un cap au 210° qui permet aussi de ne pas s'approcher de trop près de l'archipel du Cap Vert afin de ne pas subir le dévent des îles volcaniques. Sylvain Mondon de Météo France précisait que les alizés étaient bien présents jusqu'au 20° Nord et que la trajectoire du trimaran devrait s'incurver légèrement vers le Sud après l'archipel : à l'approche du Pot au Noir, les vents de Nord-Est vont faiblir et la problématique du skipper, du navigateur et du routeur à terre est de bien cerner la zone la plus optimale pour franchir ce magma de vents instables... Logiquement, le « tunnel » devrait se situer entre le 24° et le 27° Ouest, mais il faudra dès lundi matin choisir très précisément le point de contact car tout changement de route dans les petits airs est très pénalisant...
La tête à l'envers
Après trois jours de navigation, Groupama 3 qui avait accumulé jusqu'à 115 milles de retard sur le temps de référence du Trophée Jules Verne, a totalement inversé le scénario ! Depuis l'empannage au large de Madère samedi après deux jours de mer, les milles défilent et c'est avec quasiment une journée d'avance que le trimaran aborde le Cap Vert... Il faut souligner que Orange 2 n'avait pas réalisé une très bonne journée à sa sortie des Canaries et s'était même fourvoyé dans l'archipel capverdien le lendemain. Franck Cammas et ses neuf équipiers avaient ainsi dimanche après-midi plus de 270 milles d'avance sur le parcours de Bruno Peyron en 2005, soit pratiquement une journée de marge ! Et pour demain lundi, il faudra compter très probablement une demi-journée de bonus : l'équateur à ce rythme pourrait bien être franchi en moins de six jours, mercredi ...
Source : Groupama
Depuis l'empannage de samedi soir, Groupama 3 peut tirer un grand trait vers le Sud-Sud Est à vitesse régulière, poussé par des alizés variant de 22 à 35 noeuds sous les grains. Ces conditions météorologiques furent d'ailleurs sollicitantes pour l'équipage car il a fallu adapter en permanence la voilure pour aller vite en sécurité : « ça mouille beaucoup, mais c'est sympa ! On a dû tout de même pas mal manoeuvrer cette nuit avec des grains et des rafales jusqu'à 36 noeuds de vent... Avec une mer courte qui nous a donné quelques émotions : on a été jusqu'à deux ris et foc Solent ! Nous avons fait des pointes jusqu'à 42 noeuds, mais ce n'est pas notre objectif d'aller très vite : il faut d'abord faire la route... » Confirmait le chef de quart.
De fait, la trajectoire est très pure avec un cap au 210° qui permet aussi de ne pas s'approcher de trop près de l'archipel du Cap Vert afin de ne pas subir le dévent des îles volcaniques. Sylvain Mondon de Météo France précisait que les alizés étaient bien présents jusqu'au 20° Nord et que la trajectoire du trimaran devrait s'incurver légèrement vers le Sud après l'archipel : à l'approche du Pot au Noir, les vents de Nord-Est vont faiblir et la problématique du skipper, du navigateur et du routeur à terre est de bien cerner la zone la plus optimale pour franchir ce magma de vents instables... Logiquement, le « tunnel » devrait se situer entre le 24° et le 27° Ouest, mais il faudra dès lundi matin choisir très précisément le point de contact car tout changement de route dans les petits airs est très pénalisant...
La tête à l'envers
Après trois jours de navigation, Groupama 3 qui avait accumulé jusqu'à 115 milles de retard sur le temps de référence du Trophée Jules Verne, a totalement inversé le scénario ! Depuis l'empannage au large de Madère samedi après deux jours de mer, les milles défilent et c'est avec quasiment une journée d'avance que le trimaran aborde le Cap Vert... Il faut souligner que Orange 2 n'avait pas réalisé une très bonne journée à sa sortie des Canaries et s'était même fourvoyé dans l'archipel capverdien le lendemain. Franck Cammas et ses neuf équipiers avaient ainsi dimanche après-midi plus de 270 milles d'avance sur le parcours de Bruno Peyron en 2005, soit pratiquement une journée de marge ! Et pour demain lundi, il faudra compter très probablement une demi-journée de bonus : l'équateur à ce rythme pourrait bien être franchi en moins de six jours, mercredi ...
Source : Groupama