La Solidaire du Chocolat / De l'océan à la mer des Caraïbes

Sept bateaux en mer des Caraïbes, huit dans l'océan Atlantique. Ce dimanche, la flotte de la Solidaire du Chocolat s'est clairement scindée en deux groupes avec le passage récent, à 12h14 (HF), de 40 Degrees (Harding-Merron). Dans des vents de nord-est d'une quinzaine de noeuds, Tanguy de Lamotte et Adrien Hardy (Initiatives-Novedia) mènent toujours solidement la danse sur les eaux turquoise qui baignent la République Dominicaine. A 120 milles dans leur sillage, au large de Puerto Rico, un duel d'une incroyable intensité, digne d'une épreuve de match-racing, oppose le duo Jourdren-Stamm (Cheminées-Poujoulat) au binôme Soldini-D'Ali (Telecom Italia). Au contact et à vue, moins d'un mille sépare ces deux équipages après trois semaines de course ! Les jours à venir s'annoncent passionnants alors que l'arrivée et le dénouement de la première édition de cette transat pas comme les autres, riche d'un copieux et savoureux parcours côtier de 1 500 milles jusqu'au golfe du Mexique, se profile à l'horizon du début du week-end prochain...

© Bruno Bouvry - Images de Mer

La famille des pirates de la mer des Caraïbes compte donc désormais une femme. L’équipage mixte de 40 Degrees a en effet laissé à son tour le grand océan dans son sillage ce dimanche 8 novembre. A 12h14 (HF), Miranda Merron et Peter Harding ont doublé la porte de Saint-Barth en 7è position après s’être fait doubler dans les dernières longueurs de l’Atlantique par le bateau chilien Desafio Cabo de Hornos, mené par Felipe Cubillos et Daniel Bravo Silva. Hormis un grand spi déchiré dans toute sa largeur, le tandem britannique affichait la forme des grands jours et ne cachait pas sa satisfaction de s’attaquer aux 1 500 derniers milles à parcourir pour rallier la ligne d’arrivée à Progreso. Après une bonne séance d’atelier couture, une course-poursuite est désormais engagée pour combler les quelques milles perdus en approche de l’arc antillais.

7 passages, un pit-stop
Après sept passages au large du Pain de Sucre et un arrêt technique au port de Gustavia, celui de Cargill-MTTM (Seguin-Tripon), la Solidaire du Chocolat se poursuit sur le mode de la régate où tous les coups tactiques sont plus que jamais permis pour tirer son sillage du jeu au fil des îles aux noms enchanteurs qui nourrissent l’imaginaire marin. Puerto Rico, la République Dominicaine, Haïti, la Jamaïque et le golfe du Mexique : difficile d’imaginer plus beau décor pour conclure une course qui n’a eu de cesse de révéler son niveau d’exigence au regard des conditions difficiles et rugueuses qui ont servi la traversée de l’Atlantique.

La preuve par trois semaines
Pour huit bateaux, la mer de Caraïbes se fait encore désirer. Pour Groupe Picoty (Fournier-Criquioche), premier de cordée en approche de l’arc antillais, il reste encore 200 milles avant la porte de Saint-Barth. Pointé à 6 nœuds de moyenne, le joyeux duo de bord, attendu demain, lundi, dans la soirée à ce point de passage obligatoire, doit néanmoins surveiller ses arrières menacées par l’équipage de Plan, Les enfants changeront le monde. Denis Lazat et Frédéric Nouel réduisent en effet les écarts et filent surtout à plus de 9 nœuds. L’atterrissage au large du Pain de Sucre s’annonce mouvementé et propice à de nouveaux rebondissements. D’autant plus qu’eux-mêmes doivent se méfier des sudistes d’hier partis à la quête des alizés sur la Longue Route. Erik Nigon et Marc Jouany (Axa Atout Cœur pour Aides) progressent désormais plus au nord à moins de 15 milles derrière. Preuve si besoin est qu’après trois semaines de course, si une hiérarchie se dessine à la frontière de l’arc antillais, rien n’est encore joué. Tant sur les eaux paradisiaques de la mer des Caraïbes que sur les grands espaces océaniques où la magie de la recette de la Solidaire du Chocolat aiguise toujours tous les appétits….

Trio de tête du 08/11/09 à 16H (UTC)
1 : Initiatives – Novedia + 0 milles
2 : Cheminées Poujoulat + 138.93 milles
3 : Telecom Italia + 141.57 milles

Source : La Solidaire du Chocolat