Armel Le Cléac’h et Nicolas Troussel piloteront le 60 pieds Imoca BRIT AIR sur la Transat Jacques Vabre. C’est un tandem éprouvé par plus de 15 années de courses en commun. C’est aussi et surtout l’histoire d’une amitié qui a commencé du côté des îles Scilly, alors qu’ils étaient tout juste moussaillons sur les bateaux de croisière de leurs parents respectifs.
Crédit : B.Stichelbaut / Brit'Air
Cabanes et pâtés de sable
« Alors là, il faudrait voir avec mon père ! » s’est exclamé Armel Le Cléac’h quand nous lui avons demandé depuis quand il connaissait Nicolas Troussel. Même son de cloche du côté du marin de Plougasnou : « Je ne sais pas, c’est trop loin, je vais voir avec ma mère ». Une histoire de famille en quelque sorte. Et les souvenirs des Le Cléac’h et des Troussel se rejoignent : C’était aux Scilly, en croisière familiale. «Nous étions quatre enfants et chez Nico, ils étaient trois. Nos parents se connaissaient par le Yacht Club de Morlaix et, comme ils partaient en croisière aux mêmes endroits, j’imagine qu’ils s’appelaient en VHF pour se retrouver » explique Armel. «Gaël, le frère aîné d’Armel, avait 10 ans, se souvient Nicolas, moi 7 ans, Armel 4 ans, comme mon petit frère, ma sœur avait 5 ans ½ et leur plus jeune frère était bébé. Armel jouait avec mon frère et moi avec Gaël, on faisait des cabanes et eux des pâtés de sable. Certaines années, nos parents ne prenant pas leurs vacances au même moment, on ne se retrouvait pas et je me souviens que nous étions déçus… »
Grandir ensemble
C’est aussi le Yacht Club de Morlaix qui a permis aux deux amis de goûter à la compétition, sur le fameux Tresco Trophée, la grande régate classique au départ de Morlaix qui a fêté sa 26ème édition l’an passé. «On a navigué sur le bateau de Jean François Goarnisson, avec son fils Ronan avec qui je faisais de l’Optimist. C’était ma première navigation de nuit et en course, je devais avoir 14 ans et Nico 17 ans, à cet âge-là, trois ans d’écart c’est beaucoup. Je naviguais en Opti, puis en 4,20, Nicolas faisait plus de croisières» confie Armel. « Après, les choses se sont enchaînées, on embarquait pour régater sur tout ce qui naviguait en baie de Morlaix et souvent avec Jérémie Beyou et son père».
En 1998, Nicolas Troussel remporte la Solo Le Télégramme Côtes d’Armor qui lui ouvre les portes du circuit Figaro. Pour les courses en double ou en équipage, il embarque Armel. En 1999, c’est au tour d’Armel d’obtenir le sésame du circuit Figaro en gagnant le challenge espoir Crédit Agricole. A son tour, Armel invitera son copain à régater à ses côtés. «Nous avons beaucoup navigué ensemble, en Class8, en Figaro, en Jod… Tresco, Tour du Finistère, National Figaro… On participait à toutes les courses dès que nous le pouvions ».
Bon anniversaire !
C’est donc avec une année d’écart que Nicolas et Armel ont fait leur entrée dans la cour des grands, à savoir, la Solitaire du Figaro. 1999 pour Nicolas et 2000 pour Armel. En 2001, ils participent, ensemble, à leur première grande course au large qui ralliait Saint-Nazaire à Dakar. « Nous n’avions jamais fait une si longue navigation en course » se souvient Armel. Le duo est déjà redoutable, en effet, c’est en deuxième position qu’ils franchissent la ligne d’arrivée.
En 2003, Armel gagne la Solitaire du Figaro et est sacré champion de France de course au large. Nicolas devra attendre 2006 pour égaler son vieux complice.
Mais leur premier et plus marquant souvenir de succès commun remonte à 2004, il s’agit de la Transat AG2R. «On avait trouvé un partenaire à ‘l’arrache’, 15 jours avant le départ », se souvient Armel. «C’était énorme cette victoire ! et en plus nous avons franchi la ligne le 11 mai, c’est-à-dire le jour de notre anniversaire. Parce que nous sommes nés tous les deux le 11 mai. On ne peut pas rêver mieux comme cadeau. Pour nous c’était la récompense après des années à galérer et à travailler pour progresser.»
Le 8 novembre, ce tandem qui conjugue talent et complicité, prendra le départ de la Transat Jacques Vabre.
Grandir ensemble
C’est aussi le Yacht Club de Morlaix qui a permis aux deux amis de goûter à la compétition, sur le fameux Tresco Trophée, la grande régate classique au départ de Morlaix qui a fêté sa 26ème édition l’an passé. «On a navigué sur le bateau de Jean François Goarnisson, avec son fils Ronan avec qui je faisais de l’Optimist. C’était ma première navigation de nuit et en course, je devais avoir 14 ans et Nico 17 ans, à cet âge-là, trois ans d’écart c’est beaucoup. Je naviguais en Opti, puis en 4,20, Nicolas faisait plus de croisières» confie Armel. « Après, les choses se sont enchaînées, on embarquait pour régater sur tout ce qui naviguait en baie de Morlaix et souvent avec Jérémie Beyou et son père».
En 1998, Nicolas Troussel remporte la Solo Le Télégramme Côtes d’Armor qui lui ouvre les portes du circuit Figaro. Pour les courses en double ou en équipage, il embarque Armel. En 1999, c’est au tour d’Armel d’obtenir le sésame du circuit Figaro en gagnant le challenge espoir Crédit Agricole. A son tour, Armel invitera son copain à régater à ses côtés. «Nous avons beaucoup navigué ensemble, en Class8, en Figaro, en Jod… Tresco, Tour du Finistère, National Figaro… On participait à toutes les courses dès que nous le pouvions ».
Bon anniversaire !
C’est donc avec une année d’écart que Nicolas et Armel ont fait leur entrée dans la cour des grands, à savoir, la Solitaire du Figaro. 1999 pour Nicolas et 2000 pour Armel. En 2001, ils participent, ensemble, à leur première grande course au large qui ralliait Saint-Nazaire à Dakar. « Nous n’avions jamais fait une si longue navigation en course » se souvient Armel. Le duo est déjà redoutable, en effet, c’est en deuxième position qu’ils franchissent la ligne d’arrivée.
En 2003, Armel gagne la Solitaire du Figaro et est sacré champion de France de course au large. Nicolas devra attendre 2006 pour égaler son vieux complice.
Mais leur premier et plus marquant souvenir de succès commun remonte à 2004, il s’agit de la Transat AG2R. «On avait trouvé un partenaire à ‘l’arrache’, 15 jours avant le départ », se souvient Armel. «C’était énorme cette victoire ! et en plus nous avons franchi la ligne le 11 mai, c’est-à-dire le jour de notre anniversaire. Parce que nous sommes nés tous les deux le 11 mai. On ne peut pas rêver mieux comme cadeau. Pour nous c’était la récompense après des années à galérer et à travailler pour progresser.»
Le 8 novembre, ce tandem qui conjugue talent et complicité, prendra le départ de la Transat Jacques Vabre.
Source : Brit'Air