Pascal Bidégorry : le Trophée Jules Verne : « Avec l’Atlantique Nord, nous avons couru un 100 mètres ! Nous avons vu que le bateau allait vite, qu’il y avait des gens très compétents à bord et que l’équipe technique avait et fait encore un excellent travail. Ce qui nous attend dans quelques semaines va plutôt ressembler à un marathon. Nous prenons ça avec beaucoup d’humilité. Il va y avoir pour beaucoup d’entre nous une bonne part de découverte. J’ai fait une fois l’océan Indien, mais jamais le Pacifique ni le Tour complet. On va découvrir quelque chose de nouveau. Mais ça reste une course de bateaux et il nous faudra garder une démarche constructive de bout en bout, autour des trois caps. Le Trophée Jules Verne est quelque chose qui va se faire dans la longueur, dans la gestion. Il faudra être très vigilant. On va se concentrer sur la tâche et bien travailler. J’ai tendance à mettre un peu de côté l’aspect historique du Trophée Jules Verne pour d’avantage me concentrer sur le sportif. »
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l’équipage du Maxi Banque Populaire V : « L’équipage est constitué d’une part de personnes qui naviguent ensemble depuis plusieurs années, mais aussi de personnes qui ont construit le Maxi Banque Populaire V, qui le connaissent donc dans les moindre détails et sont capables de le démonter entièrement. Mais nous avons également voulu avoir des valeurs ajoutées extérieures. Dans chaque quart, il y aura systématiquement un membre du Team Banque Populaire. La composition de l’équipage repose avant tout sur une alchimie. Le but est d’arriver à la cohérence, à la complémentarité. L’aspect humain me parait primordial sur un défi comme celui là. »
Les derniers jours avant le début du stand-by : « Le Maxi Banque Populaire V a été remis à l’eau et nous allons naviguer au large pendant les trois semaines à venir. Nous faisons en sorte d’être prêts avant le 15 novembre. Nous nous sommes fixés un objectif très précis pour les jours à venir. Après, on fera en fonction de ce que l’on estime nécessaire. Nous allons travailler sérieusement jusqu’à la fin du mois et ensuite nous nous occuperons de nous. Nous avons pu nous rendre compte que qui dit record dit beaucoup de patience. Il faut savoir s’adapter. Aujourd’hui, je ne préfère pas penser aux 50 jours. Je préfère me concentrer d’avantage sur la manière que sur le résultat. »
Un éventuel départ en même temps que Groupama 3 : « Ils seront a priori en stand by au même moment. Il est donc vraiment possible qu’il y ait la même probabilité de départ que sur l’Atlantique dans les mois à venir. Si on est amené à partir ensemble ce sera, en ce qui me concerne, avec plaisir. Mais on ne s’est pas donné rendez-vous tel jour à tel heure ! Si on ne part pas ensemble, il ne faudra pas nous en vouloir ! Mais effectivement, ça peut être intéressant pour tout le monde ce type de confrontation. Il n’est encore jamais arrivé d’avoir deux bateaux qui partent en même temps sur le Trophée Jules Verne. C’est une belle opportunité, mais il n’y a pas d’obligation. Le fait d’avoir Groupama 3 dans l’histoire ne change rien si ce n’est que ça ressemble beaucoup plus à une course de bateaux ; en tous les cas à un duel. C’est quelque chose d’excitant mais qu’il va falloir doser à bon escient. L’équipe de Franck Cammas, comme la nôtre, est composée de gens sérieux et prudents. Je n’ai pas d’inquiétude. C’est même plutôt rassurant de savoir qu’ils ne seront peut-être pas loin… »
Ronan Lucas, directeur technique du Team Banque Populaire : « Depuis le record de la traversée de l’Atlantique Nord, nous nous sommes attelés à checker l’intégralité de bateau pour qu’il soit le plus fiable possible. En termes de performances, celles que nous confirment le bateau nous conviennent tout à fait. Nous avons donc travaillé sur des petits détails de vie à bord qui vont nous permettre d’être un peu moins fatigués pendant 50 jours. A l’extérieur, avec l’installation de la grande casquette protectrice, nous avions déjà essayé de gagner en confort. Aujourd’hui, nous avons tenté de le faire pour l’intérieur. »
Yvan Ravussin : « Avec un bateau et un Team comme Banque Populaire, je ne pouvais pas refuser d’aller sur le Trophée Jules Verne. Nous avons déjà partagé de belles histoires ensemble et j’avais envie pour la première fois dans ma vie de faire le tour de la planète ».
Yann Eliès : « Quand je suis rentré du Vendée Globe, je me suis dit que c’était plus sympa d’aller faire le tour du monde en équipage. J’ai pensé assez vite au Trophée Jules Verne. J’ai logiquement regardé, avec beaucoup d’envie, ce que faisaient Pascal Bidégorry et son équipe. J’ai pris contact avec eux et aujourd’hui, je suis très heureux de faire partie de cet équipage et de cette belle alchimie technique et humaine ».
L'équipage du Trophée Jules Verne :
Pascal Bidégorry - skipper du Maxi Banque Populaire V
Ronan Lucas – numéro un
Yvan Ravussin – chef de quart
Yann Eliès – barreur/régleur
Manu Le Borgne – barreur
Ewen Le Clec’h – numéro un
Pierre-Yves Moreau – régleur/numéro un
Erwan Tabarly – barreur
Florent Chastel – numéro un
Xavier Revil – barreur/régleur
Billy Besson – barreur/régleur
Kevin Escoffier – barreur/régleur
Source : Banque Populaire