Crédit : La Solidaire du Chocolat
La voile est vraiment une discipline particulière ! Il faut tout le temps choisir son camp… Ce fut le cas lorsqu’il a fallu prendre l’option açorienne ou plonger vers les Canaries : la flotte s’est alors scindée en deux dès le cap Finisterre paré. Ce fut de nouveau le cas lorsqu’il a fallu négocier l’archipel des Açores : les uns ont décroché en glissant vers le Sud-Ouest, d’autres ont persévéré dans l’Ouest à l’assaut des dépressions. Et voilà de nouveau un choix cornélien à prendre ! Avec la venue en fin de semaine d’une dépression venant du Sud-Ouest, qui va traverser l’Atlantique jusqu’à l’Europe de l’Ouest, il faut soit glisser par-dessous pour affronter des vents contraires mais encore maniables sur une mer tout de même agitée, soit suivre toujours la route directe en espérant passer par-dessus la perturbation pour accrocher des vents portants et forts, avec une mer qui ne sera pas facile à négocier…
Mais en attendant dans un flux de Nord-Ouest encore soutenu pour les trois bateaux les plus Nord, ça allonge bien à l’image des nouveaux leaders, les Italiens Giovanni Soldini et Pietro d’Ali (Telecom Italia) : près de dix nœuds au débridé, cela permet de glisser dans le Sud-Ouest en écrasant les concurrents, c’est-à-dire en laissant un peu plus courir en termes de cap, pour se repositionner devant sur la même latitude. Histoire de marquer son avantage et de regarder ensuite dans le rétroviseur pour être réactif à la moindre incartade… En fait, pour concilier tactique (surveiller les options des concurrents) et stratégie (choix de la route en fonction de la météo à venir). Et de fait, les quatre premiers Class’40 vont se retrouver dès cette nuit sur une route similaire puisqu’en milieu de journée, Tanguy de Lamotte et Adrien Hardy (Initiatives-Novedia) n’avaient pas encore passé le front froid et donc naviguaient vers l’Ouest en attendant la bascule.
Deuxième groupe…
A une centaine de milles derrière cette « bande des quatre », un deuxième groupe navigue sur les mêmes traces que Damien Seguin et Armel Tripon (Cargill-MTTM) et de Bernard Stamm et Bruno Jourdren (Cheminées Poujoulat). Les Finlandais Jouni Romppanen et Sam öhman (Tieto Passion) ont semble-t-il souffert dans ce passage violent de front au point de naviguer plusieurs heures à vitesse réduite et à 90° de la route : probablement pour laisser passer l’orage et préserver le matériel en pleine nuit… Ils ont donc perdu un peu de terrain par rapport aux deux équipage britanniques, Tim Wright et Nicholas Brennan (Palanad 2) et Peter Harding et Miranda Merron (40 Degrees).
Le reste des Nordistes est beaucoup plus dispersé, avec Stephen Card et Shaun Murphy (Orbis) qui ferment la marche mais qui ont retrouvé une vitesse normale et un cap favorable depuis qu’ils ont réparé leur voile. Quant à Yves Ecarlat et Lione Regnier (Vale Inco-Nouvelle Calédonie), ils ont choisi une route originale au large de Madère, histoire de combler leur retard dû à leur escale technique en Espagne. Avec 800 milles de décalage, ils peuvent très bien bénéficier de conditions météorologiques favorables quand ils vont plonger vers les alizés, d’ici ce week-end… Mais les fameux alizés, il faut les attendre patiemment ! Pour les trois partisans de la route des Canaries, le temps commence à s’étirer dans ces vents faibles, même le long des côtes mauritaniennes. Or l’archipel du Cap Vert est encore à 500 milles devant et il faut l’atteindre avant de piquer sur Saint-Barthélemy ! L’autoroute des alizés semble bien être en travaux pour un certain temps…
Mais en attendant dans un flux de Nord-Ouest encore soutenu pour les trois bateaux les plus Nord, ça allonge bien à l’image des nouveaux leaders, les Italiens Giovanni Soldini et Pietro d’Ali (Telecom Italia) : près de dix nœuds au débridé, cela permet de glisser dans le Sud-Ouest en écrasant les concurrents, c’est-à-dire en laissant un peu plus courir en termes de cap, pour se repositionner devant sur la même latitude. Histoire de marquer son avantage et de regarder ensuite dans le rétroviseur pour être réactif à la moindre incartade… En fait, pour concilier tactique (surveiller les options des concurrents) et stratégie (choix de la route en fonction de la météo à venir). Et de fait, les quatre premiers Class’40 vont se retrouver dès cette nuit sur une route similaire puisqu’en milieu de journée, Tanguy de Lamotte et Adrien Hardy (Initiatives-Novedia) n’avaient pas encore passé le front froid et donc naviguaient vers l’Ouest en attendant la bascule.
Deuxième groupe…
A une centaine de milles derrière cette « bande des quatre », un deuxième groupe navigue sur les mêmes traces que Damien Seguin et Armel Tripon (Cargill-MTTM) et de Bernard Stamm et Bruno Jourdren (Cheminées Poujoulat). Les Finlandais Jouni Romppanen et Sam öhman (Tieto Passion) ont semble-t-il souffert dans ce passage violent de front au point de naviguer plusieurs heures à vitesse réduite et à 90° de la route : probablement pour laisser passer l’orage et préserver le matériel en pleine nuit… Ils ont donc perdu un peu de terrain par rapport aux deux équipage britanniques, Tim Wright et Nicholas Brennan (Palanad 2) et Peter Harding et Miranda Merron (40 Degrees).
Le reste des Nordistes est beaucoup plus dispersé, avec Stephen Card et Shaun Murphy (Orbis) qui ferment la marche mais qui ont retrouvé une vitesse normale et un cap favorable depuis qu’ils ont réparé leur voile. Quant à Yves Ecarlat et Lione Regnier (Vale Inco-Nouvelle Calédonie), ils ont choisi une route originale au large de Madère, histoire de combler leur retard dû à leur escale technique en Espagne. Avec 800 milles de décalage, ils peuvent très bien bénéficier de conditions météorologiques favorables quand ils vont plonger vers les alizés, d’ici ce week-end… Mais les fameux alizés, il faut les attendre patiemment ! Pour les trois partisans de la route des Canaries, le temps commence à s’étirer dans ces vents faibles, même le long des côtes mauritaniennes. Or l’archipel du Cap Vert est encore à 500 milles devant et il faut l’atteindre avant de piquer sur Saint-Barthélemy ! L’autoroute des alizés semble bien être en travaux pour un certain temps…
Source : La Solidaire du Chocolat