© Mer Agitée / Team FONCIA
Après une belle régularité sur les deux premières étapes (2 fois deuxième), FONCIA s'est élancé ce midi pour l'épilogue de l'Istanbul Europa Race, qui - de l'avis de tous - s'annonce riche et excitant. Et une nouvelle fois dans ce tour de l'Europe, les montures comme les cavaliers devraient être mis à rude épreuve. De ce côté-là, « FONCIA se porte comme un charme... L'équipe technique a fait comme à chaque escale un boulot quasi parfait. On n'a pas eu de mauvaises surprises non plus, nous n'avons pas tapé d'objets flottants, pas déchiré de voiles, aucun problème mécanique à signaler », confirme un Jérémie Beyou tout sourire à Barcelone. Et pour prendre le dessus sur les deux autres prétendants directs à la victoire (1876 et Groupe Bel), FONCIA devra être au top de sa forme.
Un scénario de rêve
Trois leaders avec 10 points chacun, une étape de 1900 milles où tous les coups seront permis, un parcours propices aux rebondissements... tel est le scénario de cette ultime étape de l'Istanbul Europa Race. Idyllique comme le confirme Jérémie : « Sportivement, c'est vraiment super d'en être là. On a fait deux places de second et ça n'a pas été si facile que ça, car la Méditerranée est piégeuse ! On a très vite fait de se prendre 50 milles dans la vue. Nous avons fait quelques bons coups, mais nous en avons également fait des mauvais que nous aurions pu payer cher... C'est bien aussi pour Cumali Varer, l'organisateur de la course, et toute son équipe d'avoir un tel suspense jusqu'à Brest. Trois bateaux à égalité avant la dernière étape, pour l'intérêt de la course, c'est le scénario quasi parfait. Nous avons deux beaux équipages face à nous, à nous d'aiguiser nos armes pour essayer de ne pas être le dernier des trois à Brest. »
Une impression que partage aussi Michel Desjoyeaux avec son futur co-skipper sur la Transat Jacques Vabre. Rentré de La Grande Motte dimanche soir où il a terminé 2ème du Trophée Clairefontaine (derrière Franck Cammas), le skipper de FONCIA confirme : « Ce qui est vraiment sympa, c'est que nous sommes trois bateaux à pouvoir concrétiser la chose. Le premier des trois (ndr : 1876, Groupe Bel, FONCIA) à toucher Brest sera consacré. Du coup, c'est maintenant que tout se joue, et c'est là qu'il faut être bon. »
Deux nouveaux venus à bord de FONCIA
Julien Marcelet de l'équipe technique (Bureau d'étude, R&D sur les appendices, pièces customs) et Gildas Mahé (skipper du Figaro Banque Populaire) remplacent Pierre-Yves Lautrou et Paul Duval. « L'équipage devrait bien tourner, puisque Gildas, avec un profil de solitaire, est habitué à gérer toutes les installations du bord, même si ce sera sa première navigation sur FONCIA. Il est arrivé enthousiaste hier midi, avant d'aller faire la sieste, puisqu'il revenait du Tour de Bretagne, où je pense qu'il a été fortement sollicité » analyse Michel. Ce roulement devrait également apporter de nouvelles compétences au sein du noyau dur du team depuis Istanbul (Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou et Marc Liardet). Un sentiment partagé par Jérémie Beyou : « L'arrivée de Gildas Mahé, qui débarque tout juste du Tour de Bretagne va nous apporter - en bon figariste qu'il est - son coup de patte de bon barreur et de bon régleur. Ce sera un équipage très complet, comme sur les deux premières étapes. Mais plus spécifiquement, avec deux Brestois à bord pour cette étape, Marc Liardet et Gildas Mahé, rien ne peut nous arriver (Rires) ! »
Dans tous les cas, l'ambiance qui règne à bord du bateau vainqueur du dernier Vendée Globe sera une nouvelle fois l'une des armes du Team FONCIA. Une sérénité qui ne sera pas de trop à l'approche de ce dernier round comme l'explique Jérémie Beyou : « Dans l'optique de ma participation à la Transat Jacques Vabre, je continue à découvrir FONCIA, Michel et toute l'équipe en condition de course. C'est vraiment intéressant et super sympa puisque tout le monde est relax à bord tout en étant hyper motivé par le résultat, sans se prendre la tête pour autant. Le team est vraiment positif et le bateau est hyper agréable à mener. Depuis le début de cet Istanbul Europa Race, je me régale ! »
Trois à quatre tronçons
Le parcours du dernier acte de ce tour de l'Europe offre aux équipages un terrain de jeu à la hauteur du suspense en tête du classement général provisoire. « La Méditerranée est piégeuse. La 1ère portion jusqu'à Gibraltar peut réserver plein de surprises. Ensuite, il faudra passer en « mode Atlantique », avec des phénomènes océaniques. Il y aura le littoral portugais et espagnol à gérer, mais disons qu'on est en pleine façade océanique, donc nous devrons gérer des mouvements et des flux plus généraux que l'on connaît un petit peu mieux, et qui seront sans doute plus faciles à prévoir. Ensuite, il reste toute la remontée du Golfe de Gascogne et l'entrée en mer d'Iroise, que là, nous connaissons par cœur, mais "nul n'étant prophète en son pays" il vaudra mieux se méfier », analyse Jérémie Beyou. Les premiers bateaux sont attendus autour du 23 septembre à Brest où sera couronné le vainqueur de cette première édition de l'Istanbul Europa Race.
L'équipage du Team FONCIA sur l'étape 3 entre Barcelone et Brest :
Michel Desjoyeaux, Jérémie Beyou, Marc Liardet, Gildas Mahé, Julien Marcelet.
Classement général (provisoire avant jury) après 2 étapes :
1-1876 (Guillermo Altadill) en 9j 13h 37min 06s - 10 pts
2- FONCIA (Michel Desjoyeaux) à 19min 14s -10 pts
3- Groupe Bel (Kito De Pavant) à 26min 56s - 10 pts
4- Paprec Virbac 2 (Jean-Pierre Dick) à 8h 34min 03s - 5 pts
5- Veolia Environnement (Roland Jourdain) à 11h 44min 04s - 5 pts
6- DCNS (Marc Thiercelin) à 1j 20h 33min 57s - 2pts
Source : Team Foncia
