Crédit : Marmara Bouchon / Le Figaro
Après le petit train du golfe de Gascogne, « la troisième étape sera destinée aux fins limiers. Il y aura de quoi faire, ce sera technique, et les écarts de 30 minutes peuvent rapidement disparaître. On ne repart pas de zéro, mais presque » promet Jacques Caraës. A Saint Gilles Croix de Vie, les 52 protagonistes de La Solitaire du Figaro, penchés sur leur écran d’ordinateur où se dessinent champs de vent et ébauches de stratégies, partagent volontiers l’avis du Directeur de Course.
Il faut dire que toutes les conditions sont réunies pour transformer ce troisième chapitre en une histoire de mer passionnante, sur fond de suspense et de rebondissements : des écarts insignifiants entre les compétiteurs, une météo compliquée à souhait, le tout corsé par les obligations du parcours. Dans les grandes lignes, ces 485 milles en direction de l’Irlande s’apparentent pour les trois quart à une navigation au près dans des vents faibles et un final plus musclé au portant. Mais entre un front qui se désagrège, les effets thermiques, les courants de la pointe Bretagne et le passage d’une dorsale anticyclonique, il y a de quoi faire du remue ménage dans les méninges… et le classement.
Vents faibles, courants, anticyclone et final dans la brise
Dans le détail, le déroulé est le suivant : un départ en Vendée dans un vent de nord de 5 à 6 nœuds qui pourrait prendre du coffre (8 à 12 nœuds) sous l’effet de la brise thermique. C’est donc au près que les Figaro Bénéteau remonteront vers l’île d’Yeu et la cardinale de la Sablaire, à laisser à tribord. En fin de journée et dans la nuit, alors que les concurrents ferrailleront le long ou au large des côtes bretonnes, le flux, toujours faible, pourrait s’orienter au nord-ouest. Quelle que soit la route adoptée, il faudra de toute façon revenir à terre pour respecter la deuxième marque du parcours : la cardinale ouest Cap Caval située dans le sud du phare d’Eckmühl, à la pointe de Penmarc’h. Cette première difficulté interviendra à l’aube de la journée de mardi. Et si les plus prompts bénéficieront d’un courant favorable, les retardataires risquent de se retrouver confrontés à un double écueil : courant et vent (de faible intensité) contraires ! La hiérarchie au sortir de cet entonnoir, le choix entre une stratégie dans les cailloux et les courants du raz de Sein ou au large, constitueront sans doute un des moments forts de la course.
Mais les 52 marins ne seront pas au bout de leurs peines et le suspense restera ménagé mardi et mercredi avec le franchissement délicat d’une dorsale anticyclonique. Quand et combien de fois virer pour passer ce col sans se faire piéger dans un trou d’air ? La précision de l’aiguillage au large de l’Angleterre sera sans doute le juge de paix de l’étape car ensuite, la situation se clarifie. Le vent tourne progressivement à l’ouest tout en fraîchissant. Dès le Fastnet, vraisemblablement jeudi matin, l’armada devrait filer au portant dans 15 à 20 nœuds de sud-ouest. « On va entrer en Irlande avec des conditions typiquement irlandaises, les bateaux seront catapultés à Dingle » commente Jacques Caraës. Rien de comparable avec le scénario de 2006 où, prise au piège dans les petits airs, la flotte avait connu un regroupement général et une photo finish en baie de Dingle.
Quoi qu’il en soit, cette longue virée vers le sud-ouest de d’Irlande ne manquera ni de charme, ni d’intérêt. Ce sera une étape dangereuse pour les leaders et pleine d’occasions à saisir pour les chasseurs. Les solitaires vont y trouver ce qu’ils viennent tous chercher dans cette épreuve : du jeu stratégique et tactique. Le classement sera-t-il radicalement remanié, les écarts seront-ils significatifs au terme de cette remontée vers la verte Erin ? Ou bien le mont Slievanea accouchera-t-il d’une souris ? Réponse jeudi prochain en fin de journée.
Il faut dire que toutes les conditions sont réunies pour transformer ce troisième chapitre en une histoire de mer passionnante, sur fond de suspense et de rebondissements : des écarts insignifiants entre les compétiteurs, une météo compliquée à souhait, le tout corsé par les obligations du parcours. Dans les grandes lignes, ces 485 milles en direction de l’Irlande s’apparentent pour les trois quart à une navigation au près dans des vents faibles et un final plus musclé au portant. Mais entre un front qui se désagrège, les effets thermiques, les courants de la pointe Bretagne et le passage d’une dorsale anticyclonique, il y a de quoi faire du remue ménage dans les méninges… et le classement.
Vents faibles, courants, anticyclone et final dans la brise
Dans le détail, le déroulé est le suivant : un départ en Vendée dans un vent de nord de 5 à 6 nœuds qui pourrait prendre du coffre (8 à 12 nœuds) sous l’effet de la brise thermique. C’est donc au près que les Figaro Bénéteau remonteront vers l’île d’Yeu et la cardinale de la Sablaire, à laisser à tribord. En fin de journée et dans la nuit, alors que les concurrents ferrailleront le long ou au large des côtes bretonnes, le flux, toujours faible, pourrait s’orienter au nord-ouest. Quelle que soit la route adoptée, il faudra de toute façon revenir à terre pour respecter la deuxième marque du parcours : la cardinale ouest Cap Caval située dans le sud du phare d’Eckmühl, à la pointe de Penmarc’h. Cette première difficulté interviendra à l’aube de la journée de mardi. Et si les plus prompts bénéficieront d’un courant favorable, les retardataires risquent de se retrouver confrontés à un double écueil : courant et vent (de faible intensité) contraires ! La hiérarchie au sortir de cet entonnoir, le choix entre une stratégie dans les cailloux et les courants du raz de Sein ou au large, constitueront sans doute un des moments forts de la course.
Mais les 52 marins ne seront pas au bout de leurs peines et le suspense restera ménagé mardi et mercredi avec le franchissement délicat d’une dorsale anticyclonique. Quand et combien de fois virer pour passer ce col sans se faire piéger dans un trou d’air ? La précision de l’aiguillage au large de l’Angleterre sera sans doute le juge de paix de l’étape car ensuite, la situation se clarifie. Le vent tourne progressivement à l’ouest tout en fraîchissant. Dès le Fastnet, vraisemblablement jeudi matin, l’armada devrait filer au portant dans 15 à 20 nœuds de sud-ouest. « On va entrer en Irlande avec des conditions typiquement irlandaises, les bateaux seront catapultés à Dingle » commente Jacques Caraës. Rien de comparable avec le scénario de 2006 où, prise au piège dans les petits airs, la flotte avait connu un regroupement général et une photo finish en baie de Dingle.
Quoi qu’il en soit, cette longue virée vers le sud-ouest de d’Irlande ne manquera ni de charme, ni d’intérêt. Ce sera une étape dangereuse pour les leaders et pleine d’occasions à saisir pour les chasseurs. Les solitaires vont y trouver ce qu’ils viennent tous chercher dans cette épreuve : du jeu stratégique et tactique. Le classement sera-t-il radicalement remanié, les écarts seront-ils significatifs au terme de cette remontée vers la verte Erin ? Ou bien le mont Slievanea accouchera-t-il d’une souris ? Réponse jeudi prochain en fin de journée.
Source : La Solitaire