Marc Guillemot et César Dohy, sur le monocoque Safran, ont pris le départ de la célèbre course du Fastnet, ce dimanche à 12h (13h en France). L’occasion de tester le bateau en configuration double, en vue de la Transat Jacques Vabre, et de « se dégourdir les jambes ». C’est parti pour 605 milles mythiques entre Cowes et Plymouth.
« La Fastnet est la course mythique des Anglo-Saxons. C’est toujours intéressant de venir s’y frotter », s’enthousiasmait Marc Guillemot avant le départ donné ce dimanche midi à Cowes, dans de petits airs de secteur nord.
« prendre du plaisir »
Charles Caudrelier Benac indisponible pour cause de Solitaire du Figaro (3e du classement général après les deux premières étapes), Marc Guillemot ne pouvait embarquer celui qui sera son équipier sur la Transat Jacques Vabre. Il a donc choisi de partir avec César Dohy, de la voilerie Incidences et ex-skipper du voilier Solune. « Comme je veux tester ma nouvelle grand’voile, celle qui servira pour la Transat Jacques Vabre, je pense que c’est une bonne idée », précise le skipper de Safran.
Les autres objectifs ?
« Se dégourdir les jambes et prendre du plaisir », sourit Marc Guillemot. « Il n’y a pas de pression importante du résultat d’autant que les Anglais ont décidé de courir en équipage et que nous ne serons que trois bateaux en double : Safran, BT et Akena Verandas. Mais c’est toujours bon de naviguer un peu en double et en compétition, dans la configuration de la Transat Jacques Vabre, à quelques mois de l’échéance ».
Pas de record en vue
Le météorologue Chris Tibbs a tenu un briefing samedi à Cowes à la veille du départ. Le vent ne devrait pas dépasser 20 nœuds cette année : « la météo est dominée par une dorsale au milieu de la Manche, avec une petite zone dépressionnaire s’approchant de l’ouest de l’Irlande. Le départ aura lieu dans du vent faible de nord, mais on peut espérer l’arrivée d’une brise thermique permettant aux bateaux de quitter honorablement le Solent. Un front froid arrivera sur la flotte lundi après-midi apportant un vent de sud-ouest de 15-20 nœuds. Une fois au célèbre « Rock » (le rocher et phare du Fastnet), l’anticyclone se rétablira, offrant un vent faible de nord-ouest pour le retour vers la Manche. Les 60 pieds devraient arriver à Pymouth avant le passage d’une nouvelle dépression Atlantique. »
Trente ans après la tragique édition de 1979, ses vents furieux, sa mer déchainée, ses 194 abandons et 15 disparus, la météo s’annonce donc beaucoup plus clémente cette année. Des conditions très maniables , « qui ne nous permettront pas de tenter le record de l’épreuve, mais encore une fois ce n’est pas l’objectif. », précise Marc Guillemot.
Source : Safran