Crédit : JM Liot / TFV 09
Le vent, encore raisonnable en début de régate (20 à 25 nœuds de Nord Ouest), a forci lors du dernier bord de spi. Les rafales ont atteint 35 nœuds, et le comité n'a pas pu renvoyer de manche. Une météo enfin animée appréciée par certains. Ainsi, Côtes d'Armor, décidément à l'aise dans la brise, prend la 4e place de cette manche. Les Hollandais de TU Delft terminent 6e et CSC - HEC - Ecole Navale 7e. D'autres étudiants ont subi des revers techniques, puisque Centrale Paris - Mécénat Chirurgie Cardiaque et Supélec - Dauphine ont du abandonner après avoir déchiré leurs grand-voiles.
Au classement général provisoire, Courrier Dunkerque mène, toujours suivi de TPM - COYCH et de Nouvelle Calédonie. Purflo - Les Thermes Marins - Saint-Malo (6e au général) garde la tête du classement amateur Malongo malgré une 20e place aujourd'hui. Quant à l'équipage d'Hervé Gautier, CSC - HEC - Ecole Navale (9e au général), il reste toujours leader du classement CSC. Un classement à revoir après les délibérations du jury car, à terre, les réclamations sont nombreuses. Preuve, s'il en fallait, que la brise attise la compétition.
Des régates sont prévues devant Port-Barcarès demain. En raison de l'avis de grand frais en cours, les organisateurs décideront du maintien du programme en fonction de la force du vent. Mais la Méditerranée est changeante, et la Tramontane devrait suffisamment faiblir pour que le ralliement pour Marseille, long de 110 milles, puisse être lancé demain soir comme prévu.
Interview de Pierre-Antoine Morvan, barreur de Courrier Dunkerque :
Encore une bonne journée ?
« Une bonne journée parce que nous gagnons la seule manche du jour et reprenons un point sur le deuxième, et une bonne journée aussi parce que nous ne faisons qu'une seule manche. Les coefficients diminuent jusqu'à l'arrivée et nous nous rapprochons de la victoire finale. »
Calme à Saint-Cyprien, brise à Port-Barcarès : vous êtes imbattables ?
« C'est vrai que nous a réussi à avoir des voiles polyvalentes et un équipage polyvalent. Pendant tout le TFV, nous essayons de faire beaucoup de manches moyennes ou biens - là, c'est plutôt très bien, mais nous sommes plutôt du genre à jouer des manches « safe », à assurer des bonnes places plutôt qu'à jouer la gagne tout le temps. Nous avons anticipé le bateau pour pouvoir toujours faire des manches moyennes, que le vent soit léger ou fort. »
Sébastien Col pour TPM COYCH et Damien Iehl sur Elcimaï Ville de Marseille, tu connais bien tes adversaires, tous membres de l'équipe de France de Match race ! Est-ce que ça ajoute du piment ?
« Oui, et nous nous connaissons bien ! Nous naviguons ensemble toute l'année, nous nous entrainons ensemble en match race. Là, c'est un peu différent, c'est une flotte ; mais hier, avec Sébastien, nous nous sommes bien amusés et ça ressemblait plus à une régate de match race ! »
Justement, le match race t'est-il utile sur le TFV ?
« Oui, on apprend et on travaille beaucoup certaines choses comme les manœuvres. Il n'y a que deux bateaux et on apprend à mieux se placer. Mais c'est vrai que la technique est différente et que c'est parfois un défaut : on a tendance à revenir au contact alors qu'il faut s'éloigner. »
Quelle serait l'alchimie qui permet une telle réussite ?
« Nous avons la chance d'avoir quasiment tout notre équipage de match race à bord. A côté de ça, notre tacticien, Daniel Souben, est super. Et nous avons la chance d'avoir deux régleurs qui sont, je pense, les meilleurs du TFV. Pour le barreur, c'est plus facile ! »
Source : Agathe Armand / Effets Mer / TFV09