Crédit : Marmara - Bouchon / Le Figaro
Ce jeudi après-midi, sous le vent de Groix, le patron sportif de la Solitaire, Jacques Caraës affiche un large sourire. La houle résiduelle du départ s’est aplanie, le vent d’ouest d’une dizaine de nœuds est stable et 52 spis multicolores viennent de fleurir, barrant l’horizon de fort jolie manière entre Lorient et Groix. Cette fois, on est dans le vif du sujet : La Solitaire est lancée et bien lancée ! Et comme s’ils avaient voulu honorer la vénérable course, leur course, les Figaristes ont régalé les spectateurs venus les applaudir à bord d’une multitude de bateaux à moteurs et autres vieux gréements, pas toujours très disciplinés d’ailleurs. Le premier bord de près (7 milles) pour aller contourner la bouée Radio France fut de toute beauté sous le soleil, notamment parce que deux grandes idées s’affrontaient : un paquet de bateaux choisissant d’aller chercher du vent au continent, tout près de Larmor-Plage, pendant que l’autre s’en allait à l’inverse jouer dans le sud-est de l’île de Groix… voilà bien longtemps qu’on n’avait vu un tel écart latéral sur le premier bord d’une Solitaire ! Sur les premiers bords devrait-on écrire, puisqu’il fallait louvoyer pour remonter vers cette première marque… l’avantage passant tour à tour d’un côté puis de l’autre du plan d’eau, entraînant un joli suspense pour ce premier accessit.
Mouren puis Eliès en éclaireurs
A 14h40, après 1h40 de course (le premier départ donné avait été le bon, sans aucun rappel l’ordre) le vent avait enfin choisi son camp, celui de la droite du plan d’eau. Et comme un clin d’œil au 40e anniversaire de l’épreuve, c’était le doyen de la course, Jean-Paul Mouren (M@rseillEntreprises), qui empochait la mise du haut de ses 56 printemps, devant 51 affamés dont la plupart pourraient être ses fils. A ce premier pointage officiel, le délicieux Marseillais devançait Yann Eliès (Generali) et Corentin Douguet (E.Leclerc-Mobile), le Montpelliérain Laurent Pellecuer (Arnolfini.fr) pointant son étrave en 4e position, juste devant celle du Black Hawk de Ronan Treussart. Quelques minutes plus tard, alors que les spis se déployaient allègrement et que les vitesses augmentaient sur la route des Birvideaux ( Grand Prix GMF Assistance à laisser à tribord), Yann Eliès prenait la tête ! Le miraculé du Vendée Globe, gravement blessé pendant le tour du monde, prouve dès l’entame de cette première étape que malgré une rééducation tout juste achevée, il n’est pas là pour faire de la figuration. Tribord amures, sous spi serré, le quintet de tête de la bouée Radio France avait même réussi à creuser un écart de près d’un demi-mille sur le reste de la flotte, à l’exception notable du Britannique Nigel King (Nigel King Yachting) et du jeune Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) qui était passé 7e et premier bizuth à la bouée Radio France, confirmant ainsi d’éclatante manière son statut de favori pour le classement des débutants dans l’épreuve.
Mouren puis Eliès en éclaireurs
A 14h40, après 1h40 de course (le premier départ donné avait été le bon, sans aucun rappel l’ordre) le vent avait enfin choisi son camp, celui de la droite du plan d’eau. Et comme un clin d’œil au 40e anniversaire de l’épreuve, c’était le doyen de la course, Jean-Paul Mouren (M@rseillEntreprises), qui empochait la mise du haut de ses 56 printemps, devant 51 affamés dont la plupart pourraient être ses fils. A ce premier pointage officiel, le délicieux Marseillais devançait Yann Eliès (Generali) et Corentin Douguet (E.Leclerc-Mobile), le Montpelliérain Laurent Pellecuer (Arnolfini.fr) pointant son étrave en 4e position, juste devant celle du Black Hawk de Ronan Treussart. Quelques minutes plus tard, alors que les spis se déployaient allègrement et que les vitesses augmentaient sur la route des Birvideaux ( Grand Prix GMF Assistance à laisser à tribord), Yann Eliès prenait la tête ! Le miraculé du Vendée Globe, gravement blessé pendant le tour du monde, prouve dès l’entame de cette première étape que malgré une rééducation tout juste achevée, il n’est pas là pour faire de la figuration. Tribord amures, sous spi serré, le quintet de tête de la bouée Radio France avait même réussi à creuser un écart de près d’un demi-mille sur le reste de la flotte, à l’exception notable du Britannique Nigel King (Nigel King Yachting) et du jeune Fabien Delahaye (Port de Caen Ouistreham) qui était passé 7e et premier bizuth à la bouée Radio France, confirmant ainsi d’éclatante manière son statut de favori pour le classement des débutants dans l’épreuve.
Crédit : Marmara - Bouchon / Le Figaro
Les ex vainqueurs à la peine
Et les grands favoris dans tout cela ? La réussite n’était pas de leur côté sur ces deux premières heures de course. Rien de bien grave puisque la flotte est encore relativement groupée et que la route est longue. Il a tout de même fallu attendre le 21e rang du pointage pour voir apparaître le premier des six anciens vainqueurs, Jérémie Beyou (Bernard Paoli). Le tenant du titre Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne) était passé 24e, Eric Drouglazet (Luisina) au 28e rang, Michel Desjoyeaux (Foncia), Armel Le Cléac’h (Brit Air) et Charles Caudrelier Benac (Bostik) respectivement 34e, 35e et 36e. Le Champion de France en titre Gildas Morvan (Cercle Vert), lui, ne pouvait faire mieux que 42e. Rien de rédhibitoire pour eux, qui en ont vu d’autres et ont largement le temps de se refaire une santé tout au long des 345 milles de cette première étape entre Lorient et La Corogne.
A 16h30, Yann Eliès confirmait son grand retour en passant en tête par l’est des Birvideaux, remportant ainsi le premier Grand Prix GMF Assistance de cette 40e Solitaire. Une seule ombre au tableau de cet après-midi de rêve : le talonnage sur le haut-fond de Basse Mélite, à Groix, du Figaro Bénéteau numéro 15 (Opéra en plein air) victime d’une voie d’eau et de varangues cassées. Jérôme Samuel est aussitôt rentré au port de Lorient où il va tenter de réparer. Pendant ce temps, les 51 autres solitaires s’affranchissaient du passage des Birvideaux, au Nord de Belle-Ile, toujours sous un soleil radieux, une mer plate, et un vent d’ouest d’une douzaine de nœuds qui rendait la progression relativement facile sous spi. Chacun sait que le vent doit progressivement s’évanouir et se prépare à gérer cette première nuit de course qui, de l’avis général, pourrait bien s’avérer complexe pour s’extraire de la bulle anticyclonique, si celle-ci se confirme. A bord du catamaran Direction de Course qui filait 10 nœuds pour se maintenir à hauteur de la flotte, Jacques Caraës ne pouvait que tirer un premier bilan positif : « c’est vraiment dommage pour Jérôme Samuel qui a talonné, car tout le reste était plus que sympathique : mer belle, soleil agréable, spectacle magnifique et vent stable pour s’extraire sans problème des courreaux de Groix… on ne pouvait guère demander mieux ! »
Et les grands favoris dans tout cela ? La réussite n’était pas de leur côté sur ces deux premières heures de course. Rien de bien grave puisque la flotte est encore relativement groupée et que la route est longue. Il a tout de même fallu attendre le 21e rang du pointage pour voir apparaître le premier des six anciens vainqueurs, Jérémie Beyou (Bernard Paoli). Le tenant du titre Nicolas Troussel (Crédit Mutuel de Bretagne) était passé 24e, Eric Drouglazet (Luisina) au 28e rang, Michel Desjoyeaux (Foncia), Armel Le Cléac’h (Brit Air) et Charles Caudrelier Benac (Bostik) respectivement 34e, 35e et 36e. Le Champion de France en titre Gildas Morvan (Cercle Vert), lui, ne pouvait faire mieux que 42e. Rien de rédhibitoire pour eux, qui en ont vu d’autres et ont largement le temps de se refaire une santé tout au long des 345 milles de cette première étape entre Lorient et La Corogne.
A 16h30, Yann Eliès confirmait son grand retour en passant en tête par l’est des Birvideaux, remportant ainsi le premier Grand Prix GMF Assistance de cette 40e Solitaire. Une seule ombre au tableau de cet après-midi de rêve : le talonnage sur le haut-fond de Basse Mélite, à Groix, du Figaro Bénéteau numéro 15 (Opéra en plein air) victime d’une voie d’eau et de varangues cassées. Jérôme Samuel est aussitôt rentré au port de Lorient où il va tenter de réparer. Pendant ce temps, les 51 autres solitaires s’affranchissaient du passage des Birvideaux, au Nord de Belle-Ile, toujours sous un soleil radieux, une mer plate, et un vent d’ouest d’une douzaine de nœuds qui rendait la progression relativement facile sous spi. Chacun sait que le vent doit progressivement s’évanouir et se prépare à gérer cette première nuit de course qui, de l’avis général, pourrait bien s’avérer complexe pour s’extraire de la bulle anticyclonique, si celle-ci se confirme. A bord du catamaran Direction de Course qui filait 10 nœuds pour se maintenir à hauteur de la flotte, Jacques Caraës ne pouvait que tirer un premier bilan positif : « c’est vraiment dommage pour Jérôme Samuel qui a talonné, car tout le reste était plus que sympathique : mer belle, soleil agréable, spectacle magnifique et vent stable pour s’extraire sans problème des courreaux de Groix… on ne pouvait guère demander mieux ! »
Source : La Solitaire du figaro