A la vacation, les hommes de tête oscillent entre décontraction affichée et concentration extrême. Car les derniers routages donnent actuellement un écart de quinze minutes entre les deux leaders. Autant dire, une goutte d'eau à l'aune des quelques 3500 milles parcourus depuis le départ de Belle-Île-en-Mer. A cinquante milles au nord, Gildas Morvan tente de ne rien lâcher dans l'attente de la bascule de vent qui lui permettra de se recaler devant son adversaire. Erwan Tabarly, quant à lui, continue de pousser les feux de sa machine et croit de plus en plus en sa bonne étoile. Entre les deux protagonistes qui rêvent chacun d'accrocher leur première grande victoire dans une des épreuves majeures du circuit solitaire, la relation se teinte d'estime réciproque, de complicité, mêlée de l'agressivité nécessaire pour prétendre enfin décrocher la timbale tant attendue. Et devant le scénario improbable qui se dresse devant eux, chacun use de la même circonspection : pourquoi pas une bataille à vue, voire un finish au couteau, si c'est moi qui l'emporte ?
Gildas Morvan Cercle Vert 1er au classement de 15h
« On n'est pas très loin l'un de l'autre avec Erwan (Tabarly), on a une quinzaine de milles d'écart à peu près. Les fichiers, ce matin, avaient plutôt l'air en ma faveur Tant que la ligne n'est pas coupée, tout est possible dans un sens comme dans l'autre, mais là, Athema est encore derrière, si je pouvais le mettre à 20 milles ce soir ce serait bien, mais bon L'arrivée sera assez serrée, tout va dépendre des bascules de vent et duquel de nous deux aura le plus de pression. Il va y avoir de l'imprévu quand même. Quinze minutes de décalage, ça ne me dérange pas, surtout si je suis devant ! Quoi qu'il en soit, le finish sera tendu demain soir ! J'ai calculé pile poil mes réserves d'eau et de nourriture, donc je n'ai rien jeté. Je n'ai juste plus de café depuis 48 heures. Sinon je suis tout juste en gasoil, en eau et en nourriture, donc ça va. C'était très dur de barrer cette nuit avec la houle et la nuit noire donc j'en ai profité pour bien dormir et récupérer comme il fallait donc je suis d'attaque pour le finish ! J'ai deux routages, un qui me fait empanner une seule fois et un autre plusieurs fois. »
Gildas Morvan Cercle Vert 1er au classement de 15h
« On n'est pas très loin l'un de l'autre avec Erwan (Tabarly), on a une quinzaine de milles d'écart à peu près. Les fichiers, ce matin, avaient plutôt l'air en ma faveur Tant que la ligne n'est pas coupée, tout est possible dans un sens comme dans l'autre, mais là, Athema est encore derrière, si je pouvais le mettre à 20 milles ce soir ce serait bien, mais bon L'arrivée sera assez serrée, tout va dépendre des bascules de vent et duquel de nous deux aura le plus de pression. Il va y avoir de l'imprévu quand même. Quinze minutes de décalage, ça ne me dérange pas, surtout si je suis devant ! Quoi qu'il en soit, le finish sera tendu demain soir ! J'ai calculé pile poil mes réserves d'eau et de nourriture, donc je n'ai rien jeté. Je n'ai juste plus de café depuis 48 heures. Sinon je suis tout juste en gasoil, en eau et en nourriture, donc ça va. C'était très dur de barrer cette nuit avec la houle et la nuit noire donc j'en ai profité pour bien dormir et récupérer comme il fallait donc je suis d'attaque pour le finish ! J'ai deux routages, un qui me fait empanner une seule fois et un autre plusieurs fois. »
Erwan Tabarly Athema 2ème au classement de 11h
« Il reste une journée et demie de régate, ce sont les derniers milles, il faut tout donner et on verra bien comment ça va se finir car c'est très serré ! Il y a bien sur un scénario que je préfèrerais, mais c'est difficile pour l'instant de voir comment ça va se passer... Ce matin, on a eu pas mal de grains et il y en a encore qui sont menaçants, ca fait des aléas sur la route, ça perturbe la marche du bateau. Je regardais encore les routages tout à l'heure et 15 minutes seulement nous séparent avec Gildas, avec un avantage pour moi. Mais ça ne change pas grand-chose à la façon de naviguer, je fais la trajectoire la meilleure possible. Il ne faut pas trop y penser, il faut essayer de faire abstraction de ça pour faire au mieux. Même François Gabart derrière, avance bien, on ne se sait jamais ce qu'il peut se passer sur le finish. C'est un peu tendu J'essaie de barrer le plus possible, je dors beaucoup moins que la semaine dernière par exemple, je dors le strict minimum pour être en forme et du coup je barre, je règle et j'essaie de faire avancer le bateau le plus vite possible.
Crédit Photos : M.Mochet / AFP
Source : Transat BPE