C'est à la lueur d'une énorme demi-lune couleur safran, que Marc Guillemot a franchi la ligne d'arrivée, ce lundi 16 février à 2 heures 21 minutes et 36 secondes.
Rapidement rejoint à bord par Jean Le Cam, Roland Jourdain et Kito de Pavant, il a été acclamé par l'imposante foule qui l'attendait le long du chenal. Après une danse à l'avant du 60 pieds, au son de "Marco ! Marco !", les quatre skippers ont allumé leurs feux et levé les bras au ciel.
« Vous savez bien que je suis un faux dur et un vrai sensible, donc si vous continuez, vous allez me faire pleurer... Je suis bien content d'être ici et très touché de cet accueil. C'est quand même surprenant de voir autant de monde sur terre comme sur l'eau, en pleine nuit, dans le froid, donc merci. Les sept derniers jours ont été particulièrement forts en intensité et en stress. Une fois la ligne passée, on ne risque plus de chavirer, c'est fini, et toute l'intensité de ces 95 jours, eh bien... Tout ça s'évacue et on a envie de je ne sais pas quoi, mais on est libéré de quelque chose. Ce n'est pas le bagne sur le bateau, bien sûr, mais on est libéré de toute la tension, des réglages de voile, de la stabilité du bateau à gérer, et de tout ce qui fait la beauté et la richesse de cette course. C'est vrai que sur ce Vendée Globe, j'ai trouvé tout ce que je n'étais pas venu chercher !"
Source : Vendée Globe
Crédit Photos : JEAN MARIE LIOT / DPPI / Vendée Globe