vendée Globe / Guillemot joue la prudence

Au nord des Açores, à 1200 milles du dénouement, le skipper de Safran endure des conditions de portant musclé. Comme Armel Le Cléac’h, Marc Guillemot a décidé de jouer « la sécurité et la prudence » pour ne pas hypothéquer son finish aux Sables d’Olonne. Sa pressante envie de finir est ternie par la fatigue et l’angoisse de casser du matériel. Du coup, son heure estimée d’arrivée en Vendée est légèrement repoussée : pas avant le mercredi 11 février à 7h00 du matin.



« Le téléphone vient de sonner, j’étais profondément endormi et je suis dans le coltard. Je n'ai pas beaucoup dormi ces derniers temps. La fatigue et le stress se font sentir. Actuellement le vent souffle à 34 nœuds et la mer est bien formée depuis quelques jours. Il est temps que j’arrive mais pour arriver, il faut tenir. Depuis deux nuits, je suis sous voilure réduite, sous trois ris. Je savais que le vent allait rentrer, mais avec le rail de mât abîmé au dessus du second ris, je n'étais pas sûr que ma grand-voile descende. Elle est bien descendue, mais je me suis aperçu que la réparation effectuée aux Malouines n'avait pas tenu. J'y vais mollo, parce que ce qui est important pour moi c'est d'arriver aux Sables d'Olonne. Il y a un peu de stress et d’angoisse, en fait, je crois que je suis tout simplement fatigué. Je joue la sécurité et la prudence et demain ça va cartonner dans le golfe de Gascogne. J'ai un peu de retard par rapport à ce que j'avais anticipé sur ma progression, et ce n’est pas plus mal. Je suis content d'éviter la baston qu'il va y avoir demain.»

Source : Vendée Globe