Armel Le Cléac'h, Brit Air, à la vacation de 11h30 :
« On est toujours dans des conditions un peu rudes au large du cap Finisterre, avec encore pas mal de vent et pas mal de mer. Ça continue à taper, ce n'est pas très agréable, mais on avance et c'est le principal. Je ne peux pas aller très vite, je préfère ne pas prendre de risque, car dès qu'on arrive autour de 14 nœuds, ça tape de partout. Les voiles sont un peu ouvertes, j'ai choqué le foc et la grand voile, mais on ne peut pas mettre trop de toile car la mer est dans tous les sens avec une grosse houle trois-quarts arrière et de la mer qui arrive aussi trois quarts avant.
Je vais vous avouer que je n'ai plus de girouette depuis quasiment un mois, mais comme ça, au "feeling", il y a trente ou trente-cinq nœuds. Je suis toilé trois ris et trinquette. On est déjà bien gîté et il n'y a pas besoin de plus! Il va y avoir du vent jusqu'au bout, même si ça devrait se calmer demain dans l'après-midi. C'est stressant parce que là, on est à moins de 500 milles du but et les conditions ne sont agréables ni pour le bateau, ni pour le skipper. On est concentrés sur le moindre bruit suspect et puis on va rentrer dans le trafic, il va y avoir beaucoup de cargos. Ça va encore être une nuit où on ne va pas beaucoup dormir! »
Brit Air est attendu aux Sables entre le vendredi 6 février à 10h et le samedi 16h.
Source : Vendée Globe