"Je ne ressens que du bonheur d'être en mer par une belle journée comme ça pour finir mes trois mois de mer. Cela risque d'être difficile la transition entre être tout seul sur mon bateau et tout seul au milieu des milliers de gens qui m'attendent. Je n'ai pas encore sorti toute la lingerie de petit temps, mais je fais tout pour arriver demain. En fait, cette nuit en traversant le « rail de cargos » entre l’Espagne et la pointe de Bretagne, j’ai mis l’AIS (ndr : système anti-collision) en marche et grâce à mon oreillette bluetooth, j’ai pu aller me coucher dans la bannette. J’étais prévenu par une douce musique pour me dire qu’il y avait un cargo dans les parages. Je vous rassure, je ne dormais que d’une oreille tout de même !!
Pour ce deuxième Vendée Globe, je suis parti avec moins d’inconnu et de menues ambitions. Quand on ne lâche rien il peut se passer de belles choses. Dans la qualité de navigation, je pense que j’ai fait du bon boulot et en tout cas j’ai pris beaucoup de plaisir à le faire. J’ai eu moins de stress et de coups de mou qu’il y a huit ans. J’avais vraiment très envie de faire ce Vendée Globe et le résultat est au bout.
Aujourd’hui, j’ai envie de profiter à fond de ma dernière journée en mer, donc je vais couper mon téléphone dans quelques minutes et puis je vais faire ma « petite étape du Figaro » tranquillement à la barre. Cette nuit j’essaierai de profiter de ma dernière nuit en mer. Et je fais tout pour arriver demain frais et présentable, en essayant de passer chez le barbier et le coiffeur avant de vous retrouver ! Ca fait deux mois que je travaille mon ETA pour arriver un dimanche et avoir beaucoup de monde à m’attendre sur les quais (rires) ! Amenez plein de choses pour faire du bruit et on va faire une belle fête !»
Source : Team Foncia