Scénario plus que probable puisqu’il est attendu, sauf pépin, entre le 31 janvier 15h00 et le 1er février à minuit. Ce faisant, le skipper de Foncia améliorerait le chrono de Vincent de quatre jours environ… pour un tour du monde en 83 jours.
Un gain d’un peu moins de 5 % qui ne correspond pas tout à fait à l’augmentation de performance estimée des nouveaux bateaux. Jean Le Cam, lors de la conférence de presse d’avant départ déclarait : « on devrait tutoyer les 80 jours. En tout cas, si l’on considère que l’on va 8 à 9 % plus vite que lors du dernier Vendée Globe. Or, quand on sait ce qu’on sait et que l’on voit ce qu’on voit… on devrait y arriver. ». Mêmes prévisions de la part de Mike Golding : « avec les VPP dont nous disposons, nous pouvons passer sous la barre des 80 jours. C’est possible, mais encore faut-il que la météo soit optimale ».
Or, on ne peut pas dire que la remontée de l’Atlantique ait été favorable à la progression des marins. Par ailleurs, si ce temps de référence est calculé quel que soit la longueur du parcours du Vendée Globe, il est bon de préciser que la présence des portes de sécurité glaces – remontées au fil de cette édition – a rallongé le tracé de presque 1200 milles.
En dépit de ces facteurs contrariants, le temps de Vincent Riou sera bel et bien battu peut-être même par Roland Jourdain, attendu entre le 3 et le 5 février. Il est loin le temps ou l’on s’interrogeait sur la capacité d’un bateau à faire le tour du monde en 80 jours – base de lancement au début des années 1990 du fameux Trophée Jules Verne, record autour du monde à la voile- ! Désormais, en course, en solitaire et sans choix de sa fenêtre météo, il est possible de s’approcher des élucubrations de l’écrivain nantais dont l’imagination visionnaire a donné naissance aux aventures de Phileas Fogg et à de sacrés défis nautiques.
Source : Vendée Globe