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Bilou, joint ce midi à la vacation :
« Là, en ce moment c’est gris ! On a eu hier une belle journée de bleu, vraiment sympa. Là, c’est du temps à grains. On a entre 30 et 45, à peu près. Donc il y a de belles glissades tout droit dans l’axe, il y a des glissades un peu plus limite sur le côté, sur la tranche, il y a des arrêts-buffets, il y a du tapoti du tapota… En gros, à l’intérieur du bateau, si tu ne te tiens pas à quelque chose, tu voles ! Et moi, je souffre pour le bateau… Le pauvre bébé, il a déjà donné et chaque choc pour lui, c’est un traumatisme à cet âge-là ! »
Cela fait 20 jours que tu es second derrière Michel Desjoyeaux sans lâcher le morceau alors que tes collègues ont un peu modifié le rythme. Comment tu expliques ça ? « Ca fait 20 jours qu’il me gonfle mon Mich ? Heureusement que je ne compte pas les jours… (rires) Pourquoi, je ne sais pas ! Bon Vincent a eu ses petits soucis et il semblait dire qu’il laissait les allumeurs allumer et que l’on ferait les comptes à la fin de la foire. Le problème, c’est toujours pareil : où mettre le curseur ? Tu en laisses un faire une échappée, si il n’a pas de pépin, il peut gratter le morceau du système météo de devant et puis c’est parti… C’est d’ailleurs un peu comme ça que l’on est parti je crois… On a allumé juste un petit peu plus et on a eu du bénéfice par devant. »
Michel a révélé son arme fatale, une voile en cuben pour le sud, est-ce que tu avais aussi une arme fatale ?
« Le problème, c’est que l’on n’a pas tous les mêmes terminologies pour nos voiles et donc, on ne sait plus dans les surfaces. Globalement, il y a des bateaux qui ont des grands mâts et qui ont mis des voiles de capelages… Jean-Pierre Dick par exemple avait un truc pas mal avec spi et gennaker de capelage, comme avait Loïck… et il y a les bateaux comme moi, qui remplace mon génois par un reacher. Ce n’est pas une arme secrète… J’ai une trinquette aussi comme Mich, mais encore une fois, je ne crois pas que l’on appelle nos voiles de la même façon. »
Source : Véolia environnement