vendée Globe / Le Cap Horn en ligne de mire

En tête depuis 19 jours, Michel Desjoyeaux franchira le Cap Horn en premier la nuit prochaine. La flotte s’étale désormais sur près de 6000 milles du Cap Horn à la Tasmanie. Les premiers s’apprêtent à quitter le Pacifique quand les derniers, Sedlacek et Dinelli, vont y entrer.

Retrouver l’Atlantique, la proximité des côtes, la civilisation des grandes routes maritimes et, surtout, une mer un peu moins déchaînée que celles rencontrées successivement dans les Océans Indien et Pacifique, voilà ce que représente le passage du Cap Horn pour les coureurs du Vendée Globe… Aussi dangereux soit-il, le Cap Horn est attendu avec impatience. Après un mois dans les mers du sud (pour les premiers et deux pour les derniers), il représente un grand soulagement psychologique d’être sorti indemne des tempêtes des mers australes. Comme en 2001, Michel Desjoyeaux (Foncia) devrait franchir le légendaire Cap Horn en chef de file la nuit prochaine. Une dernière journée dans le Pacifique où le vent souffle toujours aussi fort (40 nœuds) et les vagues restent une menace permanente.

Avec 73 milles d’avance sur Roland Jourdain (Veolia Environnement), son plus tenace adversaire, et 452 milles sur Jean Le Cam (VM Matériaux), Desjoyeaux a nettement profité de la traversée du Pacifique pour creuser un écart conséquent avec ses concurrents. A l’entrée du Pacifique, les six premiers se tenaient en 450 milles. Ils ne sont désormais plus que trois sur la même distance. La sixième, Samantha Davies (Roxy), bien que la plus rapide sur les dernières 24h, est reléguée à plus de 2000 milles du leader. Seuls les cinq premiers peuvent encore rêver des honneurs du vainqueur. Et encore, renvoyés à plus de 700 milles de Desjoyeaux alors qu’il reste 7000 milles à parcourir, Vincent Riou (PRB) et Armel Le Cléac’h (Brit Air), 4e et 5e, affichent donc un retard équivalent à 10% de la route à parcourir. Sans un bon coup de pouce météorologique, il leur sera impossible de rattraper un tel écart en vitesse pure. Mais la route est encore longue avec toute la remontée de l’Atlantique au programme et cette 6e édition s’est déjà révélée riche en surprises. Et avant ce dernier grand sprint dans l’Atlantique, il faut déjà franchir le Cap Horn et ses parages redoutés. Pour Michel Desjoyeaux, ce n’est plus qu’une question d’heures…

Source: Vendée Globe