Depuis son passage du Cap Horn lundi dernier, Michel Desjoyeaux a triplé son avance sur Roland Jourdain. Les conditions météo actuelles devraient lui permettre d’accroître encore cet écart. Derrière, Marc Guillemot a franchi le Horn lundi matin au moment où Jonny Malbon et Jean-Pierre Dick atteignaient enfin Auckland, en Nouvelle-Zélande, terme de leur aventure respective.
Au passage du Cap Horn, lundi 5 janvier, Michel Desjoyeaux (Foncia) comptait 112 milles d’avance sur son compère Roland Jourdain (Veolia Environnement). Une semaine plus tard, il le précède de près de 340 milles. Et l’hémorragie n’est pas terminée… Suite à son accident de la route avec un cétacé, Jourdain a perdu du temps à réparer et navigue maintenant le pied levé, toujours méfiant quant à sa réparation. La grosse dépression venue du Brésil avec des rafales à plus de 40 nœuds l’incite à la plus grande prudence. Du pain béni pour Mich’ Desj’ qui, décalé au nord-est, profite en plus d’un meilleur angle de vent pour prendre la poudre d’escampette. Le skipper de Foncia est passé aujourd’hui sous la barre des 5000 milles encore à parcourir…
Cinq en Atlantique, trois à Auckland…
Marc Guillemot (Safran) a franchi le Cap Horn lundi matin à 8h30 pour la troisième fois de sa carrière, mais la première en solo. Un sentiment de libération pour le Trinitain qui compte toujours réparer son rail de mât aux alentours des Malouines mardi soir ou mercredi. En attendant, il continue de naviguer avec trois ris dans sa grand-voile (voilure très réduite). Au même moment, Jonny Malbon (Artemis), qui avait abandonné le dimanche 4 janvier à cause du délaminage de sa grand-voile, retrouvait Sébastien Josse (BT) dans le port d’Auckland. Il précédait de quelques heures Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2), victime le 31 décembre d’un ofni qui avait arraché son safran bâbord.
Coup de tabac
La météo ne s’annonce pas clémente pour les sept concurrents encore dans le Pacifique. Le trio Thompson/Boissières/Caffari devrait subir des rafales jusqu’à 70 nœuds dans une mer pouvant atteindre des creux de 12 mètres ! Quant aux deux derniers, les vents de face contrarient leur progression et maltraitent les hommes et leurs montures. La traversée du Pacifique ressemble de plus en plus à un chemin de croix…
Source : Vendée Globe