Roland Jourdain (Veolia Environnement) à la vacation de 11h :
«Ne quittez pas, je vous passe l’atelier…
Je me reposais quand le bateau est parti au lof. Il n'y a pas eu de « crac » mais un arrêt brutal. J'ai rencontré un cétacé, je ne sais pas de quelle marque exactement, mais quand je suis sorti pour remettre le bateau en marche, j'ai vu un morceau de l'animal et l'eau teintée de rouge.
La cloison de pied de mât est suffisamment fissurée pour que, si on ne fait rien, le mât passe à travers la coque. Avec l'équipe technique on essaye de répartir l'effort du mât et ce que je peux réparer, je le répare. Hier était une journée de préparation, entre imaginer ce que je pouvais faire avec le matériel de bord, le ponçage et le meulage. Puis cette nuit, j'ai stratifié le panneau de survie à la cloison de pied de mât et quelques plaques de carbone. Il me reste encore du gros œuvre.
Je n'ai jamais vu un bateau dans cet état, ce n'est plus un bateau de course, c'est un chantier naval. Il vaut mieux en rire qu'en pleurer, même si les particules de carbone, ce n'est pas de la rigolade.
Je suis confiant, il vaut mieux être dans l'action et j'ai de la chance dans mon malheur : une mer plate, la température qui remonte... Ça aide. Quand tout sera sec, on repartira crescendo, à l'oreille. Quant à la baleine, c'est moi qui suis venu sur son territoire, je ne vais pas me plaindre. »
Source : Vendée Globe
Crédit Photo : Roland Jourdain/Véolia Environnement/Vendée Globe
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1/10/2009 03:37:00 PM
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