A 1600 milles du but autrement dit presque à la hauteur des Açores, le skipper du Maxi Trimaran Sodeb’O prépare son arrivée à Brest mais se rend à l’évidence et ne cache pas sa déception de compétiteur : il ne battra pas cette année le temps record de Francis Joyon qui a mis, l’an dernier à la même époque, 57 jours et 13 heures pour tourner seul autour de la planète.
Cruelle météo
La météo des deux derniers jours a fini par anéantir tout espoir de victoire. L’anticyclone des Açores s’est étalé collant les coques du Maxi Trimaran à la mer dans des vents erratiques. L’histoire n’est pas terminée pour autant. Un dernier corps à corps attend Thomas dès aujourd’hui. Sodeb’O doit affronter l’une des dépressions les plus violentes depuis son départ. Des creux de six mètres annoncés, accompagnés de vents de Sud-Ouest virant Nord-Ouest et forcissant au-delà de 30 nœuds. « La rotation au Nord-Ouest va être très rapide ce qui ne m’arrange pas. Pour faire du Nord, je vais devoir serrer le vent au mieux dans des conditions qui seront éprouvantes pour le bateau comme pour moi. »
Mauvaise vendange
« Si j’ai la satisfaction de terminer et notamment d’avoir construit un bateau fiable, je n’aurais pas le record absolu en solitaire. Je suis allé chercher la performance. Je fais un métier où je m’expose, où je me mets en danger en permanence. Pour la partie sportive, il faut un peu de réussite. Je suis comme quelqu’un qui travaille dehors, un agriculteur, un vigneron avec des années qui sont plus fastes que d’autres. Il y a des années avec de meilleurs crus que d’autres. J’ai l’impression d’avoir fait une mauvaise vendange » conclue-t-il. Sodeb’O a parcouru à ce jour 679 milles de plus que IDEC il y a un an.
Pourtant, il a été plus rapide – 19,6 nœuds pour Thomas contre 19,1 pour Francis, soit un demi noeud de mieux. Une moyenne remarquable qui a exigé des efforts surhumains et sollicité un bateau exceptionnel qui va affronter pour ces derniers jours du mauvais temps, voir du très mauvais temps.
Thomas est attendu à Brest à partir de vendredi, soit le 16 janvier dans la soirée ou dans la nuit. Il devrait mettre environ deux jours de plus que Francis Joyon.
« Si j’ai la satisfaction de terminer et notamment d’avoir construit un bateau fiable, je n’aurais pas le record absolu en solitaire. Je suis allé chercher la performance. Je fais un métier où je m’expose, où je me mets en danger en permanence. Pour la partie sportive, il faut un peu de réussite. Je suis comme quelqu’un qui travaille dehors, un agriculteur, un vigneron avec des années qui sont plus fastes que d’autres. Il y a des années avec de meilleurs crus que d’autres. J’ai l’impression d’avoir fait une mauvaise vendange » conclue-t-il. Sodeb’O a parcouru à ce jour 679 milles de plus que IDEC il y a un an.
Pourtant, il a été plus rapide – 19,6 nœuds pour Thomas contre 19,1 pour Francis, soit un demi noeud de mieux. Une moyenne remarquable qui a exigé des efforts surhumains et sollicité un bateau exceptionnel qui va affronter pour ces derniers jours du mauvais temps, voir du très mauvais temps.
Thomas est attendu à Brest à partir de vendredi, soit le 16 janvier dans la soirée ou dans la nuit. Il devrait mettre environ deux jours de plus que Francis Joyon.
Source : Sodeb'O