Cet après-midi, Sébastien Josse et Yann Eliès ont franchi la première porte des glaces. Ils sont aussi passés dans l’hémisphère est, en coupant, en compagnie de Jean Pierre Dick, le méridien de Greenwich. Cette 24e journée de mer parsemée de quelques empannages offre cependant aux marins un répit bienvenu. Après les cadences élevées de la veille, il fallait bien une parenthèse pour reprendre son souffle avant l’arrivée la nuit prochaine du premier coup de vent du grand sud.
Les voix du large
Arnaud Boissières, Akena Vérandas, 17e : « C’est une matinée de transition. Le vent est monté d’un cran et ma véranda surfe à tout va. J’ai vu mon premier albatros. Je suis en pleine forme pour attaquer le sud. J’ai juste un bûcheron suisse énervé dans mon tableau arrière qui attaque. »
Roland Jourdain, Veolia Environnement, 5e, à la vacation du jour : « On a une journée plus calme. Hier, c’était carrément rock n’roll. Le plus difficile, dans ces conditions, c’est de trouver le sommeil. J’avais oublié à quel point le bruit, c’était l’enfer. On va se coltiner un paquet de décibels jusqu’aux Kerguelen. Le vent va monter sûrement et on risque d’en avoir pour un moment. »
Armel Le Cléac’h, Brit Air, 8e : « On a un ciel dégagé après le passage du front. On a fait de bons surfs jusqu’à 25 ou 26 nœuds, mais ça a bien molli derrière le front. On sent quand même qu’on rentre dans un monde différent de l’Atlantique Nord. La mer lève plus vite, les conditions sont nouvelles. Trouver le bon compromis demande du temps, mais je prends mes marques. »
Jean-Baptiste Dejeanty, Maisonneuve, 24e : « Le temps a bien changé. C’est un peu la grisaille. J’ai quitté mon jardin pour un endroit que je ne connais pas. J’y vais avec un mélange d’envie et d’appréhension. Le bateau se comporte bien ; je n’ai pas hésité à tirer dessus, du coup j’ai pu réaliser mon objectif qui était d’être aux portes du sud avec d’autres bateaux. J’ai juste quelques petits travaux à faire, mais rien de très important… »
Une pause bienvenue
Cette 24ème journée de mer offre un brin de répit aux navigateurs. Le front est passé, le soleil est de retour et le vent s’est calmé (15 à 18 nœuds d’ouest). Malgré quelques empannages obligatoires, les marins reprennent des forces après les glissades endiablées de la veille. Cette nuit, les speedomètres ont dépassé les 25 nœuds dans des surfs à l’issue parfois brutale. A bord de PRB, Vincent Riou relatait un désarçonnant départ à l’abattée où il s’est légèrement blessé le pied. Roland Jourdain (Veolia Environnement) décrivait de son côté une nocturne rock’n roll, peuplée de bruits assourdissants. « On est une bande de 10 fous, commentait Le Cam à la vacation, et on se demande jusqu’où ça va aller, combien vont tenir, combien vont tomber. On est assez souvent à la limite du rouge. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’on s’habitue ». Cette navigation sur le fil, empêche les marins de sombrer dans les bras de Morphée, alors quitte à ne pas fermer l’œil, les plus frais en ont profité pour se refaire une santé. C’est le cas de Michel Desjoyeaux qui fait son entrée dans le top 10, après avoir doublé ce matin Marc Guillemot (Safran), désormais relégué à 42 milles de Foncia. Ou encore de Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) qui poursuit sa fantastique remontée, croquant au passage un Arnaud Boissières impuissant.
Premier coup de tabac dès cette nuit ?
Aujourd’hui, avec des vitesses de progression qui ont légèrement chuté – autour de 14 nœuds-, de grosses siestes étaient au programme. Il faudra aussi penser à amarrer le matériel car cette parenthèse presque idyllique sera de courte durée.
Cette 24ème journée de mer offre un brin de répit aux navigateurs. Le front est passé, le soleil est de retour et le vent s’est calmé (15 à 18 nœuds d’ouest). Malgré quelques empannages obligatoires, les marins reprennent des forces après les glissades endiablées de la veille. Cette nuit, les speedomètres ont dépassé les 25 nœuds dans des surfs à l’issue parfois brutale. A bord de PRB, Vincent Riou relatait un désarçonnant départ à l’abattée où il s’est légèrement blessé le pied. Roland Jourdain (Veolia Environnement) décrivait de son côté une nocturne rock’n roll, peuplée de bruits assourdissants. « On est une bande de 10 fous, commentait Le Cam à la vacation, et on se demande jusqu’où ça va aller, combien vont tenir, combien vont tomber. On est assez souvent à la limite du rouge. Mais le pire dans tout ça, c’est qu’on s’habitue ». Cette navigation sur le fil, empêche les marins de sombrer dans les bras de Morphée, alors quitte à ne pas fermer l’œil, les plus frais en ont profité pour se refaire une santé. C’est le cas de Michel Desjoyeaux qui fait son entrée dans le top 10, après avoir doublé ce matin Marc Guillemot (Safran), désormais relégué à 42 milles de Foncia. Ou encore de Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) qui poursuit sa fantastique remontée, croquant au passage un Arnaud Boissières impuissant.
Premier coup de tabac dès cette nuit ?
Aujourd’hui, avec des vitesses de progression qui ont légèrement chuté – autour de 14 nœuds-, de grosses siestes étaient au programme. Il faudra aussi penser à amarrer le matériel car cette parenthèse presque idyllique sera de courte durée.
Une dépression orageuse venue d’Amérique du sud va en effet s’abattre sur la flotte, en commençant par le groupe de chasseurs, de Samantha Davies (Roxy) à Unaï Basurko (Pakea Biskaia). 35 à 40 nœuds de nord-nord-ouest sont annoncés à partir de cette nuit, avec des rafales à 50-55 nœuds et des creux de 4 à 6 mètres ! Le coup de vent atteindra les leaders jeudi après-midi et dès lors, il faut s’attendre à une fin de semaine très mouvementée. Car, phénomène assez courant aux parages de Bonne Espérance, cette dépression sud-américaine gorgée d’air chaud va se coupler avec un front froid qui circule autour des 50e. La mer va sensiblement grossir et les rafales atteindre 65 nœuds. Le grand méchant sud montre pour la première fois ses dents. Il faudra alors faire le dos rond.
La queue du peloton, à l’exception Raphaël Dinelli devrait être relativement épargnée par la première dépression. En tout cas, on ne s’ennuie pas dans ce club des retardataires. A 1500 milles des leaders, ils sont 4 à batailler en 50 milles. Le Canadien Derek Hatfield en a même profité pour doubler Dejeanty et Dinelli.
Les premiers au pointage de 16 heures
1 Sébastien Josse (BT) à 18 232 milles de l’arrivée
2 Yann Eliès (Generali) à 11,4 milles du leader
3 Jean Pierre Dick (Paprec-Virbac 2) à 42,3 milles
4 Loïck Peyron (Gitana Eighty) à 67,5 milles
5 Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 83 milles
La queue du peloton, à l’exception Raphaël Dinelli devrait être relativement épargnée par la première dépression. En tout cas, on ne s’ennuie pas dans ce club des retardataires. A 1500 milles des leaders, ils sont 4 à batailler en 50 milles. Le Canadien Derek Hatfield en a même profité pour doubler Dejeanty et Dinelli.
Les premiers au pointage de 16 heures
1 Sébastien Josse (BT) à 18 232 milles de l’arrivée
2 Yann Eliès (Generali) à 11,4 milles du leader
3 Jean Pierre Dick (Paprec-Virbac 2) à 42,3 milles
4 Loïck Peyron (Gitana Eighty) à 67,5 milles
5 Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 83 milles
Les voix du large
Arnaud Boissières, Akena Vérandas, 17e : « C’est une matinée de transition. Le vent est monté d’un cran et ma véranda surfe à tout va. J’ai vu mon premier albatros. Je suis en pleine forme pour attaquer le sud. J’ai juste un bûcheron suisse énervé dans mon tableau arrière qui attaque. »
Roland Jourdain, Veolia Environnement, 5e, à la vacation du jour : « On a une journée plus calme. Hier, c’était carrément rock n’roll. Le plus difficile, dans ces conditions, c’est de trouver le sommeil. J’avais oublié à quel point le bruit, c’était l’enfer. On va se coltiner un paquet de décibels jusqu’aux Kerguelen. Le vent va monter sûrement et on risque d’en avoir pour un moment. »
Armel Le Cléac’h, Brit Air, 8e : « On a un ciel dégagé après le passage du front. On a fait de bons surfs jusqu’à 25 ou 26 nœuds, mais ça a bien molli derrière le front. On sent quand même qu’on rentre dans un monde différent de l’Atlantique Nord. La mer lève plus vite, les conditions sont nouvelles. Trouver le bon compromis demande du temps, mais je prends mes marques. »
Jean-Baptiste Dejeanty, Maisonneuve, 24e : « Le temps a bien changé. C’est un peu la grisaille. J’ai quitté mon jardin pour un endroit que je ne connais pas. J’y vais avec un mélange d’envie et d’appréhension. Le bateau se comporte bien ; je n’ai pas hésité à tirer dessus, du coup j’ai pu réaliser mon objectif qui était d’être aux portes du sud avec d’autres bateaux. J’ai juste quelques petits travaux à faire, mais rien de très important… »
Source : Vendée Globe