Tous ont maintenant le passage de l’archipel des Kerguelen en ligne de mire… Et bon an, mal an, tous semblent avoir choisi de laisser les îles et leur plateau dans le sud. Entre le petit coup de mou enregistré hier qui n’affectait pas seulement la vitesse des bateaux et le repositionnement stratégique, les écarts se sont à nouveau resserrés puisqu’ils sont à nouveau huit à se tenir en moins de cent milles. En tête, Jean-Pierre Dick continue d’imprimer la cadence quand Sébastien Josse revient à moins de 10 milles. Au tiers de la course, c’est un écart d’environ 40 minutes qui sépare les deux premiers de la flotte. La prédiction de Michel Desjoyeaux (Foncia) qui envisageait une arrivée à vue en rade des Sables d’Olonne serait-elle en passe d’être réalisée ?
Porte étroite
Devant la flotte se profile maintenant le passage de l’archipel des Kerguelen. Les îles de la Désolation sont un des derniers obstacles tangibles avant le Horn. Si leur relief n’est pas toujours de nature à provoquer des dévents aussi puissants que certains archipels comme les Canaries, les hauts-fonds qui les bordent incitent les navigateurs à prendre un large tour. En effet, pour éviter de rencontrer une mer cassante, il faut accepter de passer à plus de 150 milles au nord et de 60 milles au sud. On imagine facilement que la route du nord, sauf circonstances météorologiques exceptionnelles, est quasiment interdite aux solitaires du Vendée Globe. Le passage entre l’archipel et l’île Heard située environ 230 milles dans le sud sera un bon moyen de faire un premier bilan, d’autant que les écarts en latitude seront faibles. Plus que les distances, les temps de passage seront un premier révélateur d’une hiérarchie qui risque encore d’être bousculée avant la sortie du Pacifique. Il restera alors près de deux mois de mer pour dessiner le portrait du futur vainqueur de cette édition 2008. Si l’on considère la barre des 700 milles comme une limite absolue, ils sont encore quinze à pouvoir prêcher la bonne parole… En 2004, Mike Golding postulant au podium à moins de vingt-quatre heures du leader, avait encore plus de 700 milles de retard au passage de l’archipel. Bernard Stamm, pointé aujourd’hui à 534 milles de la tête de course, a mathématiquement le droit de rêver…
Classement à 5 heures
1 Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2) à 16161,3 milles de l’arrivée
2 Sébastien Josse (BT) à 8,8 milles du premier
3 Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 21,9 milles du premier
4 Loïck Peyron (Gitana Eighty) à 28,1 milles du premier
5 Mike Golding (Ecover) à 50,1 milles du premier
Sélection internationale :
12 Dominique Wavre (Temenos II) à 231,1 milles du premier
13 Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) à 501,5 milles du premier
14 Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 534,7 milles du premier
1 Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2) à 16161,3 milles de l’arrivée
2 Sébastien Josse (BT) à 8,8 milles du premier
3 Roland Jourdain (Veolia Environnement) à 21,9 milles du premier
4 Loïck Peyron (Gitana Eighty) à 28,1 milles du premier
5 Mike Golding (Ecover) à 50,1 milles du premier
Sélection internationale :
12 Dominique Wavre (Temenos II) à 231,1 milles du premier
13 Brian Thompson (Bahrain Team Pindar) à 501,5 milles du premier
14 Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat) à 534,7 milles du premier
Source : Vendée Globe