10, 9, 8, 7, 6… On va finir par croire à un compte à rebours, celui de la fusée FONCIA ! Et pourtant, si ce matin à quelques centaines de milles dans l’ouest de l’île Prince Edward, Mich Desj’ est 6ème, soit une place de mieux qu’hier soir à 20h00, son écart avec la tête de la flotte (Jean-Pierre Dick ce matin) reste le même depuis 2 jours, aux alentours de 100 milles, 94,7 milles précisément. En fait, ces deux-là affolent dans les mêmes proportions « les scores » et sont ce lundi matin les deux skippers les plus rapides de la flotte : plus de 400 milles avalés en 24 heures pour une VMG de 17/17,5 nœuds. No comment !
Et à en lire le mail de la nuit ou plutôt la chronique culinaire du chef Desjoyeaux, le moral du marin du Team FONCIA semble au beau fixe et l’appétit – comme on peut le voir dans les classements - toujours bien présent ! Bref, on s’en lécherait presque les babines ! Mais quelle est cette recette ? « L'autre jour, quelqu'un me demandait : "décris-moi la mer !". Il aurait dit "dessine-moi un mouton", même moi qui ne sais pas dessiner le vivant, j'aurais réussi, j'y aurais fais un cube de vagues planches, et roule ma poule, mais là, la mer ?! Il veut que je fasse un dictionnaire ou quoi ? Ou bien ?! comme disent les Suisses. Je crois qu'il y a eu blanc. Après, je me suis dit : comment peut-on bien expliquer ça ? Ca ne s'amène pas si simplement dans l'assiette, tiens. Ben si justement, dans l'assiette. Vous avez souvent entendu un marin dire "oh ya de la mer ici" ben ouais mon con, 75% de la planète, c'est de la mer! "Ben non ça veut dire ya des vagues". Et les vagues sont fabriquées par le vent qui souffle. Plus il souffle fort longtemps, de la même direction, plus les vagues sont hautes, vont vite, pour faire simple. Alors ce matin, on va tenter de trouver un plat qui ressemble à la mer, quand c'est une mer sympa, style en avant de dépression, le vent monte doucement, prend son temps, on s'en rend à peine compte.
Moi, je vous propose un truc sympa, à base de boeuf, ou de poisson aussi, ça se fait, c'est léger, pas gras (les filles, elles aiment), quelques herbes, un filet d'huile d'olive, du poivre rouge, de fines, très finnnnes tranches, disposées avec soin dans l'assiette, c'est ordonné, on attaque par celle du dessus, puis on avance. Vous avez deviné ? Moi, j'adore.
Allez, deuxième essai, l'arrière de la dépression, on y est ce matin justement, la mer s'est formée, le vent a tourné et a continué de souffler, fort même. C'est maintenant le bazar, dans tous les sens. Moi je vote un truc, toujours dans la chair fraîche, à l'origine en boucherie chevaline uniquement. Rien que le nom râpe un peu, presque agressif, guerrier, dur à cuire. Oui, c'est vrai, c'est proposé cuit, des fois, incongru, ou préparé, souvent ! Un peu d'oignons, de câpres, un jaune d'oeuf, plein d'autres trucs que j'ai oublié, Tabasco et compagnie, et on vous amène un truc, c'est ça, y’en a dans tous les sens, on dirait presque que c'est du mal de mer de la nuit. Moi, je le demande non préparé, ça me fait moins cette impression. Et léger par là-dessus, on te sert ça avec des frites pour bien caler l'estomac. Bon appétit, et tant pis pour ceux qui, après description, n'aimeront plus le carpaccio et le tartare. Aujourd'hui, c'est tartare, et pas pour rire. Moi, je crois que demain, dans l'anticyclone, ce sera plutôt hachis Parmentier, du costaud dessous, du coton dessus. C'est con, j'adore tout ça mais ce n’est pas pour tout de suite ! Méfiez-vous la prochaine fois qu'on vous propose une "assiette de la mer", ça peut être tout ou n'importe quoi! »
Source : Team Foncia
Et à en lire le mail de la nuit ou plutôt la chronique culinaire du chef Desjoyeaux, le moral du marin du Team FONCIA semble au beau fixe et l’appétit – comme on peut le voir dans les classements - toujours bien présent ! Bref, on s’en lécherait presque les babines ! Mais quelle est cette recette ? « L'autre jour, quelqu'un me demandait : "décris-moi la mer !". Il aurait dit "dessine-moi un mouton", même moi qui ne sais pas dessiner le vivant, j'aurais réussi, j'y aurais fais un cube de vagues planches, et roule ma poule, mais là, la mer ?! Il veut que je fasse un dictionnaire ou quoi ? Ou bien ?! comme disent les Suisses. Je crois qu'il y a eu blanc. Après, je me suis dit : comment peut-on bien expliquer ça ? Ca ne s'amène pas si simplement dans l'assiette, tiens. Ben si justement, dans l'assiette. Vous avez souvent entendu un marin dire "oh ya de la mer ici" ben ouais mon con, 75% de la planète, c'est de la mer! "Ben non ça veut dire ya des vagues". Et les vagues sont fabriquées par le vent qui souffle. Plus il souffle fort longtemps, de la même direction, plus les vagues sont hautes, vont vite, pour faire simple. Alors ce matin, on va tenter de trouver un plat qui ressemble à la mer, quand c'est une mer sympa, style en avant de dépression, le vent monte doucement, prend son temps, on s'en rend à peine compte.
Moi, je vous propose un truc sympa, à base de boeuf, ou de poisson aussi, ça se fait, c'est léger, pas gras (les filles, elles aiment), quelques herbes, un filet d'huile d'olive, du poivre rouge, de fines, très finnnnes tranches, disposées avec soin dans l'assiette, c'est ordonné, on attaque par celle du dessus, puis on avance. Vous avez deviné ? Moi, j'adore.
Allez, deuxième essai, l'arrière de la dépression, on y est ce matin justement, la mer s'est formée, le vent a tourné et a continué de souffler, fort même. C'est maintenant le bazar, dans tous les sens. Moi je vote un truc, toujours dans la chair fraîche, à l'origine en boucherie chevaline uniquement. Rien que le nom râpe un peu, presque agressif, guerrier, dur à cuire. Oui, c'est vrai, c'est proposé cuit, des fois, incongru, ou préparé, souvent ! Un peu d'oignons, de câpres, un jaune d'oeuf, plein d'autres trucs que j'ai oublié, Tabasco et compagnie, et on vous amène un truc, c'est ça, y’en a dans tous les sens, on dirait presque que c'est du mal de mer de la nuit. Moi, je le demande non préparé, ça me fait moins cette impression. Et léger par là-dessus, on te sert ça avec des frites pour bien caler l'estomac. Bon appétit, et tant pis pour ceux qui, après description, n'aimeront plus le carpaccio et le tartare. Aujourd'hui, c'est tartare, et pas pour rire. Moi, je crois que demain, dans l'anticyclone, ce sera plutôt hachis Parmentier, du costaud dessous, du coton dessus. C'est con, j'adore tout ça mais ce n’est pas pour tout de suite ! Méfiez-vous la prochaine fois qu'on vous propose une "assiette de la mer", ça peut être tout ou n'importe quoi! »
Source : Team Foncia
